Olivier Giroud Laurent Koscielny France BrazilGetty

France - Koscielny : "Après la Coupe du monde, ce sera le moment de laisser la place"

Faut-il que l'équipe de France progresse pour prétendre gagner la Coupe du monde ? 

On aimerait tous pratiquer un très beau football et gagner 3-0 chaque match. Après, il y a l'adversaire, le contexte, la pression du résultat et l'essentiel c'est toujours de gagner. Notre jeu collectif a parfois été très bon puis parfois moyen. Il faut qu'on travaille dans tous les domaines mais cela demande du temps aussi. Il y a beaucoup de nouveaux, des jeunes qui arrivent... Ces deux matches vont nous permettre de travailler sereinement.

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Est-ce une bonne nouvelle d'être tête de série pour la suite de la compétition ?

C'est toujours mieux d'être tête de série parce qu'on évite les très gros morceaux d'entrée. Maintenant les équipes qui sont là ont fait le nécessaire donc je vais dire une phrase bateau mais il faudra gagner tous les matches. Il y a beaucoup d'attente, de pression et n'importe quel adversaire est capable de créer quelque chose de magique pendant une Coupe du monde. 

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Que pensez-vous de Benjamin Pavard et de son arrivée en équipe de France ? 

Je ne le conais pas trop mais c'est un joueur qui a du potentiel, qui est assez propre et qui aime bien apporter offensivement. Il est arrivé en toute simplicité, c'est quelqu'un de calme et de posé, tout le monde essaye de le mettre dans les meilleures dispositions. 

Steve Mandanda est numéro 1 en l'absence d'Hugo Lloris, qu'en pensez-vous ? 

Steve est un très grand gardien. Je pense que la saiosn dernière a été compliquée mais que son retour à Marseille lui a fait du bien. Son année à Crystal lui a montré que dans le football il faut toujours se remettre en question parce qu'à Marseille il était dans une forme de routine. C''est un mec en or et sur le terrain c'est un leader. Il est toujours là pour bosser. J'apprécie les deux, c'est compliqué. On a la chance d'avoir deux très grands gardiens qui sont chaque saison dans les meilleurs d'Europe.

Quel regard portez-vous sur Presnel Kimpembe et sa progression ?

Presnel a réussi à s'imposer au PSG alors que beaucoup l'envoyaient un peu partout en Europe. À chaque fois que je l'ai vu jouer il a été très bon voire impressionnant. Il a déjà de l'expérience et être au quotidien avec de grands joueurs lui permet de progresser. En Bleu il sait que son heure viendra pour s'imposer. Je sens que ça pousse derrière moi, je commence à être un petit peu vieux à 32 ans, lui il a la vingtaine. Je sens qu'il sont là aux aguets avec Umtiti mais j'essaye d'être là encore quelques mois (rires). 

Au vu des performances de Samuel Umtiti, n'êtes-vous pas inquiet pour votre place ?  

Je ne parle jamais de concurrence à notre poste parce qu'il y a tellement de choses qui peuvent se passer avant la Coupe du monde... Ce n'est pas tant la concurrence, tant mieux pour les Bleus d'avoir des défenseurs centraux de très haut niveau qui jouent dans de grands clubs comme le Real ou le Barça. C'est naturel d'avoir l'ambition d'être titulaire mais il n'y a pas de concurrence entre nous, on s'apprécie sur et en dehors du terrain.

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Comment gérez-vous cette passation de relai qui semble être en marche ? 

Quand on passe la trentaine on gère mieux les matches je suis plus positif par rapport à tout ça. C'est normal que les jeunes essayent de prendre ma place, ils veulent jouer pour cette équipe de France. Moi ça me permet de rester au plus haut niveau, d'être exigent avec moi-même sur le terrain ou en dehors. 

Avec l'arrivée de la nouvelle génération, vous arrive-t-il de vous sentir un peu "vieux" dans cette équipe ?

Il me reste encore quelques années devant moi mais c'est peut-être mes derniers mois en équipe de France. C'est normal, il y a une fin à tout. Mais je suis plus tranquille avec tout ce qui se passe autour de moi. Il faut que je profite un maximum des jours ici. La nouvelle génération commence à s'imposer en équipe de France mais quelques anciens résistent. On est toujours 5 ou 6 ensemble, on a peut-être des goûts musicaux différents des jeunes mais on n'est pas non plus des vieux cons ! (rires). Ça se passe plutôt bien entre les générations. 

Est-ce que ce sera la retraite internationale après le Mondial ? 

Oui je pense. Il me reste 6 mois pour m'épanouir avec l'équipe de France. Après il sera temps de laisser la place aux jeunes qui sont derrière. Je pense que j'ai fait ce que j'avais à faire en équipe de France. Je prends le maximum de souvenirs, on prend ce qu'il y a à prendre jusqu'au mois de juin. 

Julien Quelen, à Clairefontaine.

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