Vainqueur du Mondial 2014 avec l'Allemagne, Lukas Podolski se prépare à disputer l'Euro en France l'été prochain. Désireux de remporter un nouveau titre avec sa sélection, l'attaquant de Galatasaray a fait part de ses ambitions dans un entretien accordé à Goal. L'ancien Gunner livre également ses projets pour la suite de sa vie professionnelle.
Comment décririez-vous votre rôle en sélection avant l'Euro ? Pensez-vous que vous aurez la chance de gagner le titre ?
Lukas Podolski : Je fais partie de l'équipe nationale depuis 2004. J'ai vécu beaucoup de choses, notamment la grande victoire lors de la Coupe du monde 2014. Mais même avant ça, nous avons eu de bons résultats. Je me sens encore bien en sélection. J'adore tout ce qui l'entoure. Les voyages, les gens que j'ai rencontré... Je suis fier d'avoir passé douze années avec cette équipe. Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont atteint ce chiffre. Lors des qualifications, c'était un peu serré, mais au final c'est passé. Nous nous sommes qualifiés, c'était notre objectif. Maintenant, nous sommes à l'Euro. Et notre objectif est forcément de remporter le titre. C'est ce qu'on attend d'une équipe championne du monde.
Comment jugez-vous les performances actuelles de l'équipe nationale allemande ?
Certains de nos matches n'étaient pas vraiment bons, comme contre l'Irlande ou en Pologne. Mais ça fait partie du jeu. Nous sommes attendus depuis le titre en Coupe du monde. Quand nous perdons, nous sommes forcément critiqués. Mais nous pouvons supporter ça. Nous sommes l'un des favoris pour l'Euro et nous allons remporter ce titre.
Si jamais vous marquez un but contre la Turquie durant l'Euro, comment réagiraient les fans de Galatasaray ?
J'ai marqué deux buts contre la Pologne, mon pays natal, à l'Euro 2008. Ça fait partie de notre travail et ça pourrait se reproduire contre la Turquie. Mais ce n'est pas un problème pour moi. J'espère que nous ne rencontrerons pas la Turquie au début des phases finales. Mais si jamais on joue la Turquie durant le tournoi, je ferais tout pour l'Allemagne.
Qu'est-ce que cela vous fait d'évoluer avec un joueur comme Wesley Sneijder ?
J'ai joué pendant trois ans à Arsenal avec un style bien particulier avec des passes courtes. Wesley pratique exactement ce style de jeu. C'est sans aucun doute un joueur brillant. Je suis bien avec lui, sur le terrain et en dehors. C'est un acteur important du club. Nous devons faire en sorte de renforcer les atouts de notre association.
İHA
Vous avez probablement joué avec quelques coéquipiers turcs en sélection jeunes. Avez-vous eu une conversation avec eux à propos de Galatasaray ou de la Turquie ?
J'ai grandi avec des enfants turcs. Quand j'avais deux ans et demi, mes parents ont déménagé en Allemagne. J'ai appris à jouer au football dans les rues. J'ai beaucoup d'amis turcs à Cologne. Voilà pourquoi je connais un peu leur culture. C'est peut-être la raison pour laquelle je me sens bien à Galatasaray et que j'aime Istanbul. C'est une grande ville. On peut prendre beaucoup de plaisir ici, il y a des restaurants incroyables et la nourriture turque est excellente.
Quelle chance a Arsenal de remporter la Premier League ?
Comme chaque année, il y a un gros combat dans le haut de tableau de la Premier League. Trois ou quatre équipes peuvent remporter le titre. Je croise les doigts pour Arsenal.
Après la victoire au Mondial, une photo de vous avec Rihanna est devenue célèbre. Quel souvenir gardez-vous de ce moment ?
Cette photo a été prise pendant la fête après la finale. Elle est venue me voir, m'a dit bonjour et nous avons parlé un moment. C'est un beau souvenir. Elle est célèbre, c'est une très bonne chanteuse et une personne cool. Je regarderai encore la photo dans 10 ou 20 ans, parce que ce sont de bons souvenirs.
Quel est votre style de musique préféré ?
Hip Hop et R&B. Mais j'aime aussi la musique polonaise et les chansons venant de Cologne comme la musique de carnaval.
Vous avez votre propre marque de vêtements appelée "Straßenkicker". La mode est-elle un secteur vers lequel vous comptez vous tourner après votre carrière ?
C'est quelque chose que je travaille un peu, c'est amusant. Pour moi, c'est un passe-temps en dehors du football.
Et vous essayez également d'aider les enfants dans certains domaines...
J'ai une fondation qui soutient l'aide à l'enfance comme «Rheinflanke» et «Arche» à Cologne. Mais aussi un foyer pour enfants en Pologne. Les enfants en question sont surtout ceux ayant des problèmes sociaux. Nous les soutenons dès que nous le pouvons. C'est stimulant pour moi. J'aime vraiment ça.