Manchester United élimine Arsenal après un choc dantesque

Chaque épopée a ses héros inattendus, et Altay Bayindir s’est imposé comme le visage de cette qualification. Titularisé à la place d’André Onana, le portier turc a repoussé l’évidence à plusieurs reprises. D’abord en détournant avec autorité un penalty d’Ødegaard à la 62e minute, dans un moment clé du match, puis en s’interposant magistralement face à Declan Rice à deux reprises : une tête à bout portant à la 71e et une frappe lourde à la 94e qu’il a effleurée du bout des doigts. Lors de la séance de tirs au but, son arrêt sur l’essai de Kai Havertz a scellé le destin des siens, parachevant une prestation qui restera dans les mémoires.

Réduits à dix après l’expulsion de Diogo Dalot à l’heure de jeu pour un second carton jaune, les Mancuniens, alors devant au score grâce à une frappe limpide de Bruno Fernandes (61e), ont dû résister à la furia londonienne. Fernandes avait profité d’une passe lumineuse de Garnacho, lui-même à l’origine d’un pressing victorieux sur Gabriel, pour ouvrir le score. Mais cette avance n’a duré que deux minutes : Gabriel Magalhães, auteur d’une volée parfaite sur un service de Martinelli, a rétabli la parité pour Arsenal.

Arsenal semblait alors destiné à renverser la rencontre, mais leur inefficacité devant le but les a trahis. Havertz, seul face à Bayindir à la 88e minute, a envoyé sa tentative dans les nuages. Martinelli, auteur d’un but refusé pour hors-jeu en première période, n’a pas pesé davantage, et Trossard a vu De Ligt repousser son tir sur la ligne en prolongation (106e).

Pour les Gunners, l’amertume est immense. La première période insipide, les occasions manquées, et les maladresses de leurs cadres pèsent lourd. Pourtant, ce match leur tendait les bras, notamment avec la sortie prématurée de Dalot. Mais Arsenal ne parvient pas à briser la malédiction de ces éliminations précoces en FA Cup, une compétition qui leur avait souri par le passé.

Pour Manchester United, en revanche, cette victoire symbolise un renouveau. Sous la houlette de Ruben Amorim, les Red Devils affichent une résilience retrouvée et confirment leur amour pour une FA Cup qui pourrait marquer un tournant dans leur saison.