Samuel Umtiti évoque sa période difficile au Barça

Trop souvent blessé, trop peu souvent sur le terrain, Samuel Umtiti a vécu l'enfer à Barcelone. Avant de revivre, progressivement, cette saison sous le maillot de Lecce.

"Je suis heureux après ces quatre années de galère, ces quatre années difficiles. Au final, j’ai réussi à retrouver le sourire et le goût à jouer au football", a-t-il confié dans un entretien au Canal Football Club.

"Je savais que si on allait me donner cette confiance-là, j’allais pouvoir m’exprimer comme je le faisais quelques années en arrière. Mais je sais que pour les autres, toutes ces personnes qui ne croyaient pas en moi, c’était la saison de la dernière chance".

Le champion du monde 2018 en a vu de toutes les couleurs lors de ces années compliquées en Catalogne : "J’ai entendu que je ne suis plus un joueur de foot, que je suis un mannequin avec des photos sur Instagram. Je ne leur en veux pas, c’est normal, c’est comme ça, c’est le foot.

"Je ne sais pas si ça a été une dépression. Ça a été compliqué, vraiment difficile à tous les niveaux. Je me suis beaucoup enfermé, même à mes proches. C’était dur. À certains moments, à Barcelone, je ne voulais pas sortir. Je voulais rester seul. C’était compliqué, très compliqué".

Umtiti revient sur les insultes racistes à Rome

L'ancien lyonnais a également évoqué le match sur la pelouse de la Lazio, lors duquel il avait été visé par des cris racistes avant de terminer en pleurs.

"Les supporters de la Lazio ont commencé à faire des cris de singe. L’arbitre a voulu arrêter le match, il m’a demandé si ça me dérangeait. Je lui ai dit: ‘mon coco, écoute-moi bien, je suis en train de faire un match incroyable, tu ne vas pas gâcher mon match et eux non plus’. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, je suis dans mon match et ça va bien se passer", a-t-il affirmé.

"Ça se passe depuis des années et des années mais moi j’étais tellement focus sur mon match et ça se passait tellement bien, en plus on a gagné, il ne pouvait pas me tuer mon plaisir comme ça."

Le défenseur explique ensuite ses larmes, dûes à l'émotion du moment : "J’ai entendu pas mal de choses, que c’étaient (à cause) des cris. Pas du tout, c’est juste qu’après tant d’années de galère, c’était la première fois que je me sentais ‘Sam’. Je savais que personne ne pouvait me passer, que j’avais reçu toutes mes passes et que j’étais de retour. Ça coulait tout seul. Les gens ne comprenaient pas pourquoi mais moi je savais, les gens qui sont au quotidien avec moi savaient. C’était un moment fort pour moi".