C'est un exploit qui semblait réservé aux hommes, à des mythes comme Michel Platini ou Lionel Messi. Ce lundi soir, Aitana Bonmatí a rejoint ce cercle très fermé. La milieu de terrain du FC Barcelone a remporté son troisième Ballon d'Or consécutif, un triplé historique qui la consacre comme la reine incontestée du football féminin mondial. À 27 ans, elle devance sa compatriote Mariona Caldentey et devient la joueuse la plus titrée de l'histoire du trophée.
Bonmati au-dessus des résultats collectifs
Cette consécration est d'autant plus impressionnante qu'elle n'a pas été portée par des victoires collectives en finale. Le Barça a perdu sa finale de Ligue des Champions, l'Espagne a perdu sa finale de l'Euro. Mais le jury a choisi de récompenser une performance individuelle stratosphérique, une domination technique et tactique sans égale. C'est la joueuse, plus que l'équipe, qui a été sacrée.
Et comment pourrait-il en être autrement ? Élue Joueuse de la saison en Ligue des Champions pour la troisième année de suite, désignée meilleure joueuse de l'Euro malgré la défaite... Aitana Bonmatí a survolé la saison. Ses statistiques (17 buts, 14 passes décisives) ne disent qu'une partie de son influence. C'est elle qui dicte le tempo, qui brise les lignes, qui illumine le jeu.
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La force tranquille
Ce triomphe est aussi celui de la force mentale. On se souvient qu'elle avait abordé l'Euro affaiblie par une méningite virale. Cela ne l'a pas empêchée de monter en puissance tout au long du tournoi, jusqu'à marquer le but décisif en demi-finale. C'est la marque des plus grandes : briller même dans l'adversité.
Avec ce troisième sacre, Aitana Bonmatí ne se contente pas de dominer son époque. Elle établit de nouveaux standards, elle redéfinit les contours de l'excellence au féminin. Elle n'est plus seulement une immense joueuse de football. Elle est une icône, une inspiration. Et son histoire est encore loin d'être terminée.