Stade de Reims : Le cauchemar du barrage, une fin de saison sous tension

Car pendant ce temps, Le Havre, relégué virtuel au classement, jouait sa survie à Strasbourg. Menés 2-1 dans les derniers instants, les Havrais arrachent l’égalisation, puis, à la 100e minute, Abdoulaye Touré s’avance pour tirer un penalty décisif. Sa Panenka glaciale propulse Le Havre hors de la zone rouge et relègue sur le fil Reims à la 16e place, synonyme de barrages. La stupeur est totale : à Lille, le président Jean-Pierre Caillot, abasourdi, quitte le stade sans un mot face aux journalistes.

Ce retournement de situation bouleverse complètement la fin de saison des Rémois. Désormais barragistes, ils devront défier le FC Metz, 3e de Ligue 2, lors d’un double affrontement capital (aller le 21 mai à Metz, retour le 29 mai à Reims) pour préserver leur place dans l’élite. Comme si cela ne suffisait pas, la finale de la Coupe de France contre le Paris Saint-Germain viendra s’intercaler, le 25 mai, entre ces deux matchs cruciaux, complexifiant la préparation et la gestion des efforts.

Dans ce contexte, la tentation de négliger la Coupe de France est réelle. Officiellement, Reims joue pour l’honneur et le prestige, mais la priorité est désormais le maintien. Face à un PSG surpuissant, finaliste de la Ligue des champions, la mission semble quasi impossible pour les Rémois. Le discours dans les couloirs du club laisse déjà entendre que la finale pourrait être abordée sans illusions, voire sacrifiée au profit de la bataille pour le maintien.

Entre désillusion, colère et incertitude, le Stade de Reims vit l’une des fins de saison les plus angoissantes de son histoire récente. L’équipe, qui ne s’attendait pas à lutter pour sa survie, doit désormais mobiliser toutes ses ressources. Le club joue son avenir sur deux fronts, avec l’obligation de réussir là où l’espoir semblait déjà assuré il y a encore quelques heures.