Michael Olise explique enfin son allergie aux médias

Contrairement à la plupart des footballeurs de son calibre, Olise refuse de se plier aux codes du star-system. "Je préfère que mon football parle pour moi", confie-t-il dans cet entretien. Pas de sponsors, peu d'interviews, une présence quasi inexistante sur les réseaux sociaux. Un positionnement rare dans un monde où l’image compte presque autant que le talent.

Sa célébration signature – un doigt sur la bouche et un autre dans l’oreille – est perçue comme un message clair : il n’écoute pas les critiques et garde le silence. "Je n’ai jamais aimé les projecteurs", ajoute-t-il.

Derrière cette discrétion se cache un joueur au parcours atypique. Formé en Angleterre, il a été recalé par Arsenal, Chelsea et Manchester City avant d’exploser à Reading, en Championship. Un chemin loin des académies dorées, qui a forgé son caractère.

"J’ai dû apprendre à me battre pour exister", raconte-t-il. Ce passé explique peut-être pourquoi il reste si réservé aujourd’hui. Il a grandi dans l’adversité et préfère garder les pieds sur terre, loin des feux des projecteurs.

Olise n’est pas qu’un dribbleur hors pair. Sa vision du jeu et sa manière d’analyser les situations en font un joueur réfléchi. Passionné d’échecs, il applique la même rigueur stratégique sur le terrain que devant un échiquier. L’Équipe rapporte qu’il passe du temps à étudier ses adversaires et à perfectionner ses déplacements. "Chaque match est une question d’adaptation", explique-t-il.

Sa discrétion cache donc une immense minutie. Il ne laisse rien au hasard et préfère se concentrer sur son jeu plutôt que sur son image. Une philosophie qui tranche avec celle de nombreuses stars du football moderne, mais qui, jusqu’à présent, lui a parfaitement réussi.

En un an, Olise est passé de la Premier League au Bayern Munich, où il s’est imposé comme un élément clé, et a intégré l’équipe de France. Après avoir brillé aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, où il a décroché une médaille d’argent, il a été appelé par Didier Deschamps en septembre dernier. Son impact a été immédiat et son profil d’ailier technique et imprévisible a rapidement séduit.

Son parcours illustre une montée en puissance impressionnante, mais aussi une fidélité à ses principes. "Je veux juste jouer et gagner", déclare-t-il. Son ambition est claire : remporter des trophées, avec le Bayern comme avec les Bleus, tout en restant fidèle à lui-même. Un génie du football, aussi insaisissable sur le terrain qu’en dehors.