Manchester City, Gianluigi Donnarumma plébiscité en Angleterre

Champion d’Europe avec le PSG et vainqueur du Trophée Yachine, Gianluigi Donnarumma a quitté Paris à la surprise générale, quelques semaines seulement après la victoire en Ligue des champions. Malgré ses 161 apparitions sous le maillot parisien, le club de la capitale avait choisi de tourner la page. Recruté pour 30 millions d’euros par Manchester City, le gardien de la Nazionale n’a pas tardé à s’imposer comme une valeur sûre outre-Manche.

Lors d’une conférence de presse en septembre avec l’équipe d’Italie, le joueur de 26 ans s’était confié sur ce changement majeur dans sa carrière : « J'ai toujours été calme et j'avais hâte d'aller à City, car ils me voulaient vraiment, Guardiola me voulait vraiment, et ça me flattait. Être convoité par un club prestigieux comme City me rend fier, je suis excité et heureux ». Une déclaration qui illustre parfaitement la sérénité retrouvée du portier italien depuis son arrivée dans le nord de l’Angleterre.

Depuis son installation dans les cages mancuniennes, Gianluigi Donnarumma impressionne par sa constance et sa maîtrise. Avec trois clean sheets en six rencontres et seulement quatre buts encaissés toutes compétitions confondues, l’ancien Milanais a rapidement gagné la confiance de son entraîneur et du vestiaire. Sa solidité au pied, longtemps critiquée en France, est désormais un atout dans la relance rapide prônée par Guardiola.

Le portier italien ne se contente pas de rassurer : il inspire. Sa présence dans la surface et ses réflexes ont permis à City d’éviter plusieurs faux pas en championnat. L’impact psychologique de son arrivée s’est ressenti jusque dans la défense mancunienne, désormais plus sereine face à la pression adverse.

Preuve de son influence immédiate, The Athletic a mené un sondage auprès de 20 agents pour désigner la meilleure recrue du dernier mercato estival. Le résultat est sans appel : Gianluigi Donnarumma arrive en tête, devançant d’une courte tête Jack Grealish, aujourd’hui relancé à Everton. Avec 5 voix contre 4, “Gigio” a su convaincre par son rapport qualité-prix et son rôle décisif dans la dynamique actuelle des Skyblues.

L’un des agents interrogés par le média anglais a même salué son apport capital : « Donnarumma remet vraiment Manchester City dans la course au titre. Il leur fera gagner des points cette saison. C'est donc la meilleure recrue, surtout compte tenu du prix qu'ils ont payé pour lui ». Une reconnaissance unanime qui illustre l’admiration suscitée par son professionnalisme et ses performances constantes depuis le mois d’août.

Loin de nourrir la moindre rancune envers son ancien club, Gianluigi Donnarumma a toujours tenu un discours empreint de respect vis-à-vis du PSG. Avant le début de la Ligue des champions, il confiait : « Certaines personnes ont pris une décision, ils ont fait leur choix, ça fait partie du football. Chacun fait ses propres choix, je suis ici aujourd’hui. Je suis content et fier. Je souhaite le meilleur à mes anciens coéquipiers, ils le méritent ».

Cette attitude exemplaire, doublée d’un respect sincère pour ses anciens partenaires, force l’admiration. Le portier italien a d’ailleurs ajouté : « J’ai d’excellentes relations avec eux, ils m’ont toujours témoigné leur affection, même quand ils savaient que j’allais partir, ça a été important pour moi. Savoir que je pars avec cet héritage me rend fier ».

Pour Manchester City, le recrutement de Gianluigi Donnarumma s’apparente déjà à un coup de maître. Son leadership discret, son assurance dans les moments clés et sa fiabilité en font un pilier du groupe de Guardiola. Le gardien italien, souvent critiqué pour son irrégularité à Paris, semble avoir enfin trouvé l’environnement idéal pour exprimer son plein potentiel.

À 26 ans, “Gigio” entame peut-être la période la plus aboutie de sa carrière. Son influence dépasse désormais le simple cadre sportif : il incarne la stabilité et la rigueur qui manquaient parfois à City dans ses campagnes européennes. Et si le club mancunien vise à nouveau le trône continental, il le devra en grande partie à son dernier rempart italien.