Lionel Messi Barcelona press conference 2021Getty Images

Messi au PSG : au Bourget, la fausse arrivée de la star argentine

En ce dimanche du mois d'août, tout Paris attendait un miracle : l'arrivée de Messi. En milieu de journée, lors d'une conférence de presse, l'Argentin faisait ces adieux à Barcelone dans un flot de larmes et d'applaudissements. L'attaquant y expliquait pourquoi son aventure en Catalogne s'arrêtait là et évoquait brièvement son futur : « "C'est une possibilité, mais je n'ai rien convenu avec qui que ce soit. J'ai différents clubs intéressés, rien n'est définitif mais clairement nous discutons. »

Quelques instants plus tôt, les réseaux sociaux puis les médias annonçaient la venue de la Pulga, ce dimanche soir dans la capitale française. En allant même jusqu'à donné l'heure d'atterrissage du vol du septuple Ballon d'or : 20h35 au Bourget. Dans nos tentatives de recouper cette information, une source à l'aéroport nous indiquait qu'un avion en provenance de Barcelone allait bien atterrir au Bourget entre 19 heures et 20h30. Le rendez-vous était pris donc.

La police refroidit temporairement l'ambiance 

Vers 19 heures devant l'aéroport privé, tout est assez calme : pas de cars de CRS ni de sécurité privée envoyée par le PSG. Dans le café en face, quelques habitués parlent déjà de la venue de Messi et se demandent comment faire un buzz pour être dans Le Parisien du lendemain. Devant les portes d'entrée de l'aéroport, une trentaine de supporters est déjà là. D'autres attendent dans leur voiture. « On espère voir Messi, même si je préfère Cristiano Ronaldo », raconte l'un d'entre eux lançant ainsi le débat avec ses potes autour de lui. Le calme règne encore. 

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Les médias aussi sont venus. Et pas qu'un peu : Canal+, M6 , TF1, l'AFP, RMC, La Chaîne L'Equipe sont à l'affût. Goal aussi. À 19h45, une information nous parvient Messi n'a pas été vu à l'aéroport de Barcelona El Prat. D'où il était censé décoller... Dix minutes plus tard, et alors que d'autres supporters arrivent, une voiture de police fait son apparition et refroidit l'ambiance. « Il n'y a pas d'arrivée de Lionel Messi ce soir, affirme l'un des agents. On leur dit et on les fait partir ». Les supporters n'y croient pas.

Pendant quelques minutes, les policiers avec calme qu'il ne se passera rien et qu'il faudra certainement attendre demain. Les motos de presse qui avait prévu de suivre le convoi de la star partent fissa. À tous les jeunes qui viennent leur parler, ils montrent sur une tablette l'ensemble des vols qui ont atterri au Bourget dans la journée et qui doivent encore arriver dans la soirée.

« Il y a bien eu un vol en provenance de Barcelone qui est arrivé vers 19 heures, mais il était vide. Il s'agit d'un avion qui a emmené des personnes en Catalogne et qui est revenu, précise-t-il en regardant sa tablette. Il n'y a pas non plus de vol qui vient du Sud de la France ». De quoi couper court l'idée d'une arrivée du père de Lionel Messi, alors que des médias argentins indiquaient qu'il était à Nice accompagné de ses avocats pour rencontre l'état-major du PSG. Ce que le club a formellement démenti samedi à l'ensemble de la presse.

De rumeurs en rumeurs, les mouvements de foule se succèdent

Après plusieurs minutes passées à expliquer, la police remonte dans la voiture et s'en va. Sans avoir chassé personne. Entre temps, des dizaines de supporters sont arrivés ou continuent d'arriver des quartiers voisins d'Aulnay-sous-Bois au Blanc-Mesnil en passant par Villepinte, Tremblay ou Stains. Certains feignent d'avoir vu le messie : « Il est là, il est là, regardez ». 

Premier mouvement de foule pour coller son nez sur les vitre de la salle d'arrivée de l'aéroport. Peu avant 20h10, un second attroupement se crée alors qu'un avion d'arriver sur le tarmac. Les moteurs tournent, sont chauds comme la masse regroupée derrière la porte qui sépare le parvis de la piste d'atterrissage. « Messi, Messi, Messi, Messi » hurle en cœur des jeunes, excités comme une puce en espérant voir la Pulga. Amassés sur les barrières et les grillages, ils guettent. Mais les derniers vols arrivent de zones en dehors de l'espace Shengen. Difficile d'imaginer que le récent vainqueur de la Copa America soit dedans, quand on sait qu'il était à Barcelone le midi.

De rumeurs en rumeurs, les mouvements de foule se succèdent, passant de droite à gauche de l'aéroport et l'hystérie collective prend le pas jusqu'à taper sur la façade vitrée de l'aéroport. « On va tout casser, on va tout casser », scande la foule. Il n'en sera rien. Peu après l'heure tant attendue de 20h35, les gendarmes eux aussi s'en vont comme pour signifier qu'il ne se passera rien. La cohue continue, mais se réduit peu après l'heure fatidique. Les gens quittent peu à peu les lieux et cette fois c'est sûr : Messi ne viendra pas ! Dans la soirée, RMC Sport révélait que le clan du désormais ex-Barcelonais attendait que l'accord total soit trouvé avant de rejoindre Paris. Alors 24, 48 heures ou plus ? On sait seulement qu'il y aura foule.
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