Après deux saisons et demie pas toujours faciles du côté de Lyon, Karl Toko Ekambi a quitté le Rhône cet hiver, pris en grippe par une large partie du public du Groupama Stadium.
Depuis, l'international camerounais s'est confié à plusieurs reprises sur ces mauvaises relations avec le public rhodanien, l'accusant de racisme envers certains joueurs.
"C’est simple, je joue au football, c’est mon travail, j’ai un salaire à la fin du mois, je dois faire le job. C’est un spectacle, ceux qui sont dans les tribunes ont payé leur place, donc si eux, ils s’amusent à débourser de l’argent puis à siffler les acteurs, c’est leur problème", a-t-il renchéri auprès de L'Equipe.
"Ils ne savent pas d’où je viens pour en arriver là. Aujourd’hui, je suis heureux, j’ai marqué un doublé avant-hier. Et les sifflets n’ont rien changé, je vais continuer à avancer. Je viens d’en bas, je n’imaginais même pas pouvoir réaliser un cinquième de ce que j’ai réussi aujourd’hui. Et je vais pleurer pour des gens qui ne connaissent pas le football ?"
L'intéressé garde malgré tout une sérieuse dent contre ses anciens fans : "À Lyon, je suis sifflé depuis que j’ai mis un poteau contre le Bayern. Et à chaque fois j’ai renversé la tendance. Je marque des buts, ils arrêtent de siffler, je ne marque plus pendant deux matchs, ils resifflent", regrette-t-il encore.
"Ça ne date pas de la saison dernière. La saison dernière, j’ai marqué 18 buts, alors que j’étais à la CAN et que j’ai raté un mois et demi. Et cette année, ils m’ont sifflé dès le début de saison. Donc le problème ne date pas d’aujourd’hui. J’ai mis plus de 50 buts à Lyon (38 en réalité), ils ne connaissent pas le football. Cet hiver, il y avait plein de clubs qui me voulaient alors que j’étais nul. Quand tu es nul, personne ne te veut."