Suède DanemarkGoal

Suède-Danemark, une place à l’Euro et une suprématie nordique à gagner

En début de semaine, la chaine de télévision danoise Kanal 5 livrait son teasing pour la rencontre opposant la Suède et le Danemark samedi. Dans ce clip vidéo de trente secondes, on y voit tous les symboles suédois être mutilés, brûlés ou jetés. De Fifi Brindacier aux meubles IKEA en passant par une collection de disques d’ABBA, les Danois ont fait le tour de la culture populaire de leurs voisins tout en y ajoutant un côté dramatique, provocateur et guerrier. Le média danois a lancé le match. Ce derby nordique n’est évidemment pas un match comme les autres – selon la formule consacrée – et la dramaturgie d’un barrage débouchant sur une qualification pour le prochain Euro le rend d’autant plus excitant.

Un tunnel, une île artificielle et un pont – l’ensemble se nomme l’Öresundbron – séparent les deux pays. Le déplacement ne sera pas vraiment stressant pour les supporters du pays visiteur, à l’aller comme au retour. Samedi, la Suède reçoit son rival à Stockholm, dans une Friends Arena flambant neuve, devenue un gouffre financier et dont la sélection ne suffit pas à amortir le coût pharaonique.

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L’avantage de dix places du Danemark (35e) au classement FIFA ne reflète pas vraiment les performances des deux équipes lors de la phase de qualification. Dans un groupe très compliqué (Russie, Autriche, Montenegro), la Suède a obtenu 18 points et a échoué à deux unités d’une place qualificative. L’humiliation à domicile (1-4) contre l’Autriche début septembre a coûté une place pourtant à la portée des hommes d’Erik Hamren. De l’autre côté, les Danois ont été devancés par les Albanais après une campagne laborieuse (12 points), marquée par les difficultés du sélectionneur Morten Olsen de faire progresser son groupe et notamment certains jeunes joueurs à fort potentiel. Le stratège danois, en place depuis l’an 2000 a fait son temps et la sélection a besoin désormais de partir sur un nouveau cycle… qui débutera avant ou après l’Euro selon le résultat du barrage contre la Suède.

Un duel d’attaquants hauts en couleur

Entre Zlatan Ibrahimovic et Nicklas Bendtner, les similitudes sont grandes : les deux possèdent une haute estime d’eux-mêmes, ne font pas parler d’eux que pour leurs performances sur le terrain et guident chacun une nation scandinave vers les plus grandes compétitions internationales. Mais le parallèle ne tient pas sur le strict plan sportif. Tandis qu’Ibrahimovic cartonne en championnat comme en sélection, Bendtner fait surtout la Une pour ses sorties et ses déboires nocturnes.

Le Suède-Danemark de l’amitié

Biscotto. Le biscuit en italien. Le monde entier a découvert ce mot en 2004, lorsque l’Italie fut obligée de plier bagages à l’Euro 2004. En effet, un seul résultat entre la Suède et le Danemark pouvait éliminer les Italiens : 2-2. C’est sur ce score que l’affrontement entre les deux nations scandinaves se sont quittées, provoquant la colère et l’élimination des Transalpins. La performance du gardien danois, Thomas Sorensen posa quelques questions après un pénalty provoqué et une énorme faute de main sur le second but suédois à la 89e minute.

Le Suède-Danemark de la honte

Ce Danemark-Suède du 2 juin 2007 avait tout pour rester dans les mémoires des amateurs de foot pour son spectacle et son scénario fou. Mais un homme est venu tout gâcher. Largement alcoolisé, un spectateur était entré sur la pelouse du Parken à la 89e minute, furieux après l’expulsion de Poulsen pour un coup de poing dans le ventre d’Elmander. Il s’était approché de l’arbitre et l’avait agressé, causant l’interruption du match et la défaite sur tapis vert des Danois (0-3). Avant cet incident, le spectacle avait été au rendez-vous avec quatre buts marqués lors des 34 premières minutes de jeu et une remontée spectaculaire des Danois, de 0-3 à 3-3.

Le Suède-Danemark qui n’a jamais eu lieu

En 1992, le Danemark a été sacré champion d’Europe à la surprise générale. Mais en phase de poules, la Suède avait battu son rival grâce à un but du génial Brolin à l’heure de jeu. Quelques jours plus tard, il s’en était fallu d’un cheveu pour que le pays aux trois couronnes ne rejoigne le Danemark en finale de l’Euro. Un but du chevelu allemand Karl-Heinz Riedle en demi-finale et à la 89e minute avait éteint les rêves d’un derby nordique au sommet de l’Europe.

Le tirage au sort des barrages a offert à ces deux nations un nouvel affrontement, s’annonçant intense et dramatique, par l’enjeu et l’histoire qui a toujours lié de près ces deux nations. En dehors d’une place à l’Euro, cette double confrontation offrira la suprématie nordique à l’un des deux voisins qui mettra le nom de son pays sur la carte du monde. Une double raison de se réjouir ou de se morfondre pendant de longs mois. Ce derby est définitivement plus qu’un simple match…

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