Collage Liverpool-Tottenham

Liverpool-Tottenham - Salah-Firmino-Mané vs Kane-Alli-Son, quel est le trio le plus dévastateur ?

Il est assez rassurant de voir que les équipes les plus alléchantes de la Premier League font la pluie et le beau temps, cette année. Bien-sûr, le "boring United" de José Mourinho talonne Manchester City, mais c'est bien la bande à Pep Guardiola qui vole vers un nouveau titre de champion d'Angleterre. Et derrière cette machine collective réglée comme du papier à musique, d'autres formations régalent les puristes en quête de frissons. Avec deux des attaques les plus prolifiques du Royaume, Liverpool et Tottenham illustrent bien l'idée. Un trio Salah-Firmino-Mané d'un côté, longtemps soutenu par le talentueux Coutinho. Et une association Kane-Alli-Son de l'autre, épaulée par le subtil Eriksen. 

Leurs chiffres

Le comparatif statistique entre les Reds et les Spurs ne parvient pas à départager les deux équipes. Avec 57 buts marqués, Liverpool, qui présente la deuxième meilleur attaque du pays derrière City, a marqué davantage que Tottenham, mais son adversaire suit juste derrière (49 buts). Surtout, les deux trios présentent des bilans sensiblement identiques. Salah (19 buts), Firmino (11 buts) et Mané (6 buts) comptent 36 buts et 16 passes décisives à eux trois en Premier League, contre 34 réalisations et 12 offrandes pour le trident Kane (21 buts), Alli (5 buts) et Son (8 buts) du club londonien.

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PS Liverpool - Tottenham

Leurs dynamiques

Sur ce plan-là, le contraste est un peu plus net. Cela fait des années que Tottenham empile les buts comme des perles en Angleterre. Depuis deux ans et demi, Harry Kane et Dele Alli sont dans la catégorie des joueurs les plus prisés de la Premier League. Heung-min Son a quant à lui franchi un cap la saison passée, mais la stratégie globale des Spurs est de miser sur la continuité. Les automatismes entre ces trois-là ne sont plus à prouver.

À Liverpool, il y a cette impression que Jürgen Klopp visionne enfin ce qu'il souhaite mettre en place depuis son arrivée. Ce football plein de panache avec cette faculté à se projeter le plus rapidement possible dans la zone de vérité après la récupération du ballon. Une méthode que Klopp a importée de Dortmund pour l'appliquer à une autre sauce, mais il lui a fallu du temps, et c'était une affaire d'hommes, car cette attaque dans sa disposition actuelle n'existe que depuis cette saison. Firmino est arrivé en 2015, Mané un an plus tard, et Salah était la tête manquante pour sublimer cette relation. Depuis le départ de Luis Suarez, l'attaque de Liverpool n'a donc jamais été aussi spectaculaire, mais le départ de Philippe Coutinho reste un vide à combler.

Leur complémentarité

Ces deux attaques ne sont pas constituées de la même manière. Dans tout ce beau monde, Harry Kane est le seul avant-centre attitré, et il est même un peu plus que cela depuis cette année. Dele Alli est un joueur axial qui ne vit que par ses coups d'éclat, et peut disparaître le reste du temps. Une drôle de particularité à laquelle répond également Heung-min Son dans une autre zone, bien que le Sud-Coréen soit encore plus attiré par le but. 

Les Reds ont de leur côté la chance de voir Mohamed Salah entrer dans une autre dimension depuis cette année. L'international Egyptien possède les mêmes attributs que Sadio Mané - vitesse, dirbble, qualité d'appel - mais son rendement est supérieur à celui du Sénégalais. Et à ces deux joueurs explosifs s'ajoute un pur créatif, Roberto Firmino, que l'on peut définir comme un faux numéro 9, une sorte de facilitateur de jeu qui existe davantage par sa justesse et la variété de sa palette que par ses chiffres. 

La présence de Firmino est d'autant plus nécessaire que cette équipe est désormais orpheline de son meilleur créateur depuis le départ de Philippe Coutinho à Barcelone cet hiver. Dans tous les domaines, ces deux attaques se neutralisent aux points. Mais les Spurs comptent en la personne de Christian Eriksen un meneur de jeu (excentré sur le papier) qui ajoute une touche supplémentaire à cette force de frappe, où un certain Lucas Moura aura, lui aussi, une belle carte à jouer au printemps... 

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