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Qui est Theo Hernandez, le jeune virtuose du Real Madrid ?

Il y a quelques mois, à l'orée d'un nouvel opus du derby madrilène, Enrique Cerezo, le président de l'Atlétio Madrid, doit répondre à une question bien singulière sur les ondes de Onda Cero. Allait-il participer au traditionnel repas d'avant-match avec son homologue merengue Florentino Perez ? En temps normal, cette question ne mériterait même pas d'être mise sur la table. Mais il faut dire que la vaisselle avait déjà commencé à grincer entre le vieux couple discordant que constitue le Real et son voisin. La raison ? Theo Hernandez.

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La clause du jeune virtuose n'était "que" de 24 millions d'euros et le Real Madrid était clairement disposé à payer deux millions d'euros de plus et à violer le pacte de non-agression existant entre lui et l'Atlético Madrid. Et c'est bel et bien ce que le champion d'Europe vient de faire.

Mais pourquoi le Real était fou de Theo Hernandez ? Et bien ce jeune gaucher, issu d'une famille de footballeurs et surtout défenseurs, fils de l'ancien défenseur Jean-François Hernandez qui l'a emmené très jeune en Espagne pour poursuivre ses pérégrinations au Rayo Vallecano et à l'Atlético Madrid (oui, déjà) et frère cadet de Lucas, autre joueur de l'Atlético, constitue une option parfaite pour suppléer Marcelo sur le flanc gauche de la défense du Real alors que Coentrao est retourné au Portugal.

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Doté d'un gros volume physique, infatigable sur son flanc gauche, très agressif (un peu trop parfois), Hernandez ne contribue pas au cliché du petit latéral qui sacrifie ses devoirs défensifs pour attaquer. Au sein du 4-2-3-1 d'Alaves cette saison, il semble savoir parfaitement quand attaquer et quand défendre, accompagnant gracieusement le "flow" de la rencontre.

Dans un grand club, souvent opposé à des équipes modestes qui "parquent le bus" et restent sur leurs gardes, il faut bouger le bloc adverse et l'étirer sur les flancs. C'est là que les latéraux interviennent, pour apporter le surnombre et permettre le dédoublement. Des latéraux qui sont à l'aise avec le ballon et capables de le garder même en étant isolés.

Hernandez possède ces qualités. Selon les stats de football whispers, il a réussi cette saison en moyenne 2.2 dribbles par match et ne s'est fait passer qu'à 0.9 reprises en Liga. Mais on ne doit pas attendre de lui qu'il crée l'espace, mais qu'il dévore l'espace devant lui. Cette saison, à de multiples reprises, Hernandez a pris le ballon de son camp pour faire reculer l'adversaire et étirer son bloc pour ensuite combiner avec ses milieux de terrain ou s'enfoncer et centrer. De plus, il ne peut que s'améliorer en termes de positionnement tactique et de lecture de jeu, des qualités déjà présentes, mais que tout joueur arrive à polir avec l'âge et l'expérience. En revanche, il ne gagne que 0.7 duel aérien par rencontre en moyenne. Mais ce n'est pas ce qu'on attend d'un latéral en général.

Bref, Theo Hernandez, révélation de la saison en Liga 2016-2017, était le joueur à ne pas rater pour Madrid. Il ne faut certes, pas s'attendre à ce qu'il relègue l'immense Marcelo sur le banc, mais qu'il le supplée sur les différents défis qui s'offriront au Real la saison prochaine en Europe et sur la scène domestique.

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