PSG : Quand les individualités prennent le dessus sur le collectif

Difficile d'imaginer une défaite pour le PSG version 2017/2018. En tout cas pas en Ligue 1. C'est pourtant ce qu'il s'est passé ce samedi à la Meinau (2-1) face à des Strasbourgeois qui ont tenu tête. Et si souvent le trio Cavani-Neymar-Mbappé sauve de justesse son équipe, il n'a pas su faire parler son talent en Alsace. 

Dani Alves / Thomas Meunier : un pied d'inégalité

Quand les Parisiens se font mener au score comme à Marseille lors de la 10e journée (2-2), ils peuvent compter sur Cavani le sauveur. Quand ils n'arrivent pas à trouver la faille et ouvrir le score comme face à Troyes mercredi dernier (2-0), Neymar sait être décisif et mettre ses coéquipiers à l'abri. Le scénario a failli se répéter à Strasbourg. Les hommes de Thierry Laurey, déterminés à redonner le goût de la défaite à ce PSG qui ne l'avait plus connu depuis le 30 avril dernier à Nice (3-1), ont ouvert la marque tôt dans la rencontre (13e, 1-1). Et s'attendaient sûrement à ce que l'un des attaquants vedettes réplique. Peu avant la fin de la première période, Mbappé a égalisé (42e, 1-1). Mais les  Strasbourgeois ont réitéré l'exploit (65e, 2-1) et il n'y a pas eu de sauveur. Ni de la part de Neymar, ni de celle de l'ancien monégasque, ni même d'El Matador qui est entré à la 75e. Jusqu'à présent, l'efficacité de ses attaquants vedettes avait tellement été salvatrice, que les failles perçues dans le collectif étaient reléguées au second plan. En Alsace, le PSG a prouvé qu'il se reposait trop sur son trident offensif, et lorsque ce dernier est en manque de réussite, c'est toute l'équipe qui s'effondre. 

Une défense fébrile 

Justement, le manque de réussite devant est l'un des majeurs problèmes de cette rencontre. En 90 minutes, le PSG a tenté 29 tirs dont 5 cadrés seulement. Soit le plus faible ratio en Ligue 1 pour les Parisiens (ils n'ont jamais autant tenté sans aussi peu cadré). Si Mbappé a été l'attaquant le plus porté dans la surface adverse avec ses 6 tentatives dont 2 cadrées, Kimpembe, pourtant défenseur, a également été le plus efficace avec ses 6 tirs (2 cadrés). Di Maria, lui, a terminé la rencontre à 4 essais tandis que Neymar s'est retrouvé 3 fois seulement face au but. Mais l'ancien monégasque, en plus d'avoir été le seul buteur parisien, a été le plus actif aux abords de la surface avec ses 5 dernières passes. Un coup dur pour celui qui n'avait jamais connu la défaite dans une rencontre en L1 au cours de laquelle il avait marqué, que ce soit avec Monaco ou Paris. 

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Mais la défaite est collective comme le rappelait Marquinhos après le match : "On a manqué d'efficacité, derrière et devant. On a créé des occasions, mais on n'a pas réussi à marquer. Eux, marquent sur leurs deux seules occasions. C'est un travail collectif. C'est toute l'équipe qui n'a pas été au top". La défense, trop fébrile face à une équipe bien organisée et qui avait décidé de jouer, n'a pas tenu le choc. Clairement impliqué sur les deux buts, lorsque Da Costa s'est trouvé tout seul devant le but sur un coup-franc (13e, 1-0) et Bahoken a trompé Berchiche (65è, 2-1), les quatre défenseurs n'ont pas su bien gérer leur ligne et l'absence de Thiago Silva s'est faite ressentir. La défense comptabilise 40 ballons perdus à quatre et Dani Alves est le second joueur, après Neymar, à en avoir le plus perdu (19). Quand à Areola, il n'a fait aucun arrêt, laissant les deux seuls tirs cadrés strasbourgeois terminer au fond des filets. Cette rencontre est un rappel qui arrive à point nommé pour les Parisiens qui vont pouvoir se poser les bonnes questions, juste avant d'affronter le Bayern mardi prochain en Ligue des Champions, mais surtout pour aborder la seconde partie de saison, un peu plus prononcée.