Baptiste Santamaria Angers Ligue 1

PORTRAIT - Baptiste Santamaria (Angers), la saison de la confirmation ?

Il a été l'un des grands artisans du SCO la saison dernière. Baptiste Santamaria, 22 ans, aborde la saison II. Celle qu'on appelle en général la saison de la confirmation. "Beaucoup de personnes me parlent de confirmation, mais je dirais plutôt que je suis dans une phase de progression, rétorque-t-il. C'est en continuant de progresser que je vais confirmer." Pour sa première saison dans l'élite, Santamaria a disputé 37 matches dont 35 comme titulaire. Une saison riche dont il tire forcément un bilan positif : "C'est la première fois que je joue autant de matches dans une saison. Si je compte les matches de Coupe de France, ça en fait 43. J'ai vu que j'avais progressé et j'ai aussi découvert un poste que je ne connaissais pas." Car le natif de Saint-Doulchard (Cher) n'a pas toujours été la sentinelle qu'on connaît. "C'était un n°10, capable de jouer à tous les postes offensifs. Il avait cette qualité de passe, de frappe, ce jeu de tête qui lui permettait de jouer assez haut sur le terrain", explique Bernard Blaquard, à l'origine de sa venue à Tours en 2011.

PORTRAIT - Bouchard (Niort), la patience d'une doublure

"Je l'avais suivi pour Grenoble à travers le pôle espoirs de Châteauroux, mais j'avais estimé qu'il n'était pas encore assez matûre physiquement, rappelle l'actuel entraîneur de Nîmes (Ligue 2). Après son passage au pôle, j'ai été surpris qu'il ne trouve pas de club professionnel donc en arrivant à Tours, j'ai fouillé dans mes archives, je l'ai revu avec les 17 ans de Bourges. Il s'est retrouvé en sélection régionale et ça s'est fait très, très vite." Santamaria était alors un redoutable buteur. "J'avais marqué 15 buts sur une saison avec Tours", se souvient l'intéressé. Pourtant, il n'a pas encore débloqué son compteur en Ligue 1. Un axe de progression tout trouvé. "Pour moi, il a un gros potentiel qu'il n'a pas encore exploité, c'est cette projection vers le but", assure Cyrille Carrière, son entraîneur à l'époque. "C'est frustrant parce que j'aime trop ça, confirme Santamaria. Mais je me rassure parce que ce n'est pas ma mission première. Quand je récupère un ballon et que je fais une passe qui amène un but, c'est réjouissant, ça valorise mon travail."

L'article continue ci-dessous

"J'ai progressé dans à peu près tous les secteurs"

Décrit comme un "très gros bosseur" par Juan Reoyo, qui l'a entraîné avec les 17 ans de Bourges, Baptiste Santamaria s'estime "moins égoïste" qu'à ses débuts. Il espère maintenant se perfectionner dans de nombreux domaines. "Tout est à peaufiner, précise-t-il. Je pense déjà avoir un gros volume de jeu. L'anticipation et la récupération sont mes points forts. Je pense aussi avoir une bonne qualité de passe, mais je dois encore avoir un peu plus de volume, être meilleur dans les petits espaces et je peux aussi avoir un peu plus de percussion et de lucidité quand je frappe à 30 mètres." Pour continuer à progresser, Santamaria peut compter sur des qualités certaines. "Baptiste, c'est de l'or en barre, lâche Juan Reoyo. S'il en est là aujourd'hui, c'est surtout grâce à lui, à son envie, sa détermination. Il est très fort mentalement."

Baptiste Santamaria Angers Ligue 1

Un an après avoir découvert la Ligue 1, Baptiste Santamaria le reconnaît : "J'ai passé un cap. Les exigences sont forcément plus importantes, mais j'ai progressé dans à peu près tous les secteurs." À tel point que ses prestations ont tapé dans l'œil de plusieurs recruteurs, dont ceux de l'AS Saint-Etienne l'été dernier. Des intérêts qui pourraient rapidement venir de l'étranger, si l'on se fie aux prédicitions de Cyrille Carrière : "Il a une grosse marge de progression. Quand on voit Gerrard, il jouait milieu de terrain mais ça ne l'empêchait pas de marquer des buts. Vu les qualités de Baptiste, je l'imagine bien en Angleterre." Un point de vue partagé par Juan Reoyo. "Il a le profil anglais, complètement. Et je pense que dans deux ans on va en entendre parler encore plus que maintenant", annonce-t-il alors que son ancien protégé préfère saluer le travail de Stéphane Moulin : "C'est grâce au coach que je progresse, il m'aide tactiquement, c'est lui qui m'a appris à défendre comme une sentinelle." Un poste auquel il est amené à s'inscrire dans la durée.

Propos recueillis par Benjamin Quarez

Publicité