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OM-OL : Jacques-Henri Eyraud affiche son agacement : "Provocation et Jean-Michel Aulas, c’est un pléonasme"

Mercredi soir, la commission de discipline de la Ligue s'est prononcée au sujet des sanctions établies suite aux incidents qui ont eu lieu lors du Lyon-Marseille. Il a été décidé d'infliger une suspension de trois matches fermes à Adil Rami, le défenseur phocéen, et la même sanction à Anthony Lopes, le gardien rhodanien. Par ailleurs, le Brésilien Marcelo a écopé de deux rencontres avec sursis.

Des sanctions que le président Jacques-Henri Eyraud n'a que peu goûtée puisque le dirigeant de l'OM s'est fendu d'un tweet lourd de sous-entendus sur son compte Twitter. "J'ai compris". S'en est suivi une guerre des mots entre Eyraud et son homologue Jean-Michel Aulas, qui ne s'est pas fait attendre pour lui répondre : "Jacques Henry, est-ce en ta qualité de nouveau Membre du conseil d'administration de la LFP ou de President de l'OM que tu fais cette déclaration après la Commission de discipline ? Au fait et pour être complètement transparent tu as compris quoi ?".

Ce vendredi, le président de l'OM a encore affiché le fond de sa pensée dans des entretiens accordés à L'Equipe et à La Provence.  "Il (Rami) n’aurait pas dû répondre à la charge dont il a été la victime", a-t-il ainsi indiqué. "Mais ce que nous avons rappelé, c’est que c’est un joueur avec un casier disciplinaire vide, un joueur qui, en dix ans de carrière, n’a récolté que trois cartons rouges directs, et un joueur qui, lors de cette saison, et alors qu’il est l’un des défenseurs les plus utilisés en France et en Europe, n’a été l’objet d’aucune procédure de la part des instances disciplinaires. Il est connu pour son attitude exemplaire. De notre point de vue, il n’aurait donc jamais dû faire l’objet d’une sanction ferme mais, au pire, d’un sursis. Quand on voit que sa sanction est la même que celle infligée à un joueur qui a frappé l’un de nos collaborateurs, on peut se poser beaucoup de questions".

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"Ce qui s’est passé ce soir-là a été une expérience surréaliste. Les sanctions le sont encore davantage. Cela nous interroge sur le fonctionnement du football français, de la Ligue et de sa commission la plus importante, la commission de discipline. Je ne m’attendais vraiment pas à assister à la séance à laquelle j’ai participé... (...) J’ai de la colère, oui, mais la colère empêche souvent d’adopter un regard lucide et rationnel sur la situation".

Jacques-Henri Eyraud a ensuite été plus loin : "Provocation et Jean-Michel Aulas, c’est un pléonasme. J’ai quand même été étonné par l’attitude des Lyonnais. Ils ont semblé extrêmement choqués par le degré de préparation qui était le nôtre, en répétant qu’en trente ans, ils n’avaient jamais vu ça, que c’était un scandale. Cela ouvre un certain nombre d’hypothèses : la première, c’est que l’OL et son président n’ont pas l’habitude d’avoir une opposition digne de ce nom dans la gestion de dossiers contradictoires ou de contentieux entre clubs. Il va falloir qu’ils s’habituent (...). Nous allons faire preuve d’une grande vigilance dans tous les domaines. L’enjeu est trop important. Nous rendrons coup pour coup. Encore une fois, être un grand dirigeant n'excuse pas tout."

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