Patrice Evra Marseille Nice Ligue 1 07052017Gettyimages

OM - Le bilan de fin de saison de Maxime Marin

Le prix du meilleur match OM-Nice 2-1

On aurait pu choisir OM-ASSE (4-0), une victoire nette et sans bavure. Mais le succès contre Nice (36e journée) a permis à l'OM d'enfin accrocher le scalp d'une équipe du Top 4 cette saison. Cette performance contre une équipe niçoise solide et joueuse durant des mois a représenté autant un soulagement qu'une confirmation que la formation de Rudi Garcia était en progrès en ce printemps qu'elle a achevé sur onze matchs sans défaite. Après l'ouverture du score de Gomis, l'OM, rejoint au retour des vestiaires, a su faire la différence grâce au premier but de Patrice Evra. Les pompes en forme de célébration du latéral gauche font partie des images de l'année.

Le bulletin des notes des joueurs de l'OM

Le prix du match à oublier OM-PSG 1-5

Le match aller est également à oublier mais pour d'autres raisons (0-0, 0 tir de l'OM en 90 minutes). Mais ce match retour au stade Vélodrome a tourné à la démonstration. Sous les yeux de Frank McCourt, l'OM a vu tout le chemin à parcourir avant de rivaliser avec l'ogre parisien. L'ambiance était pourtant au rendez-vous, à la hauteur de l'espoir suscité. Mais l'OM avait sans doute trop communiqué avant ce choc. Les Parisiens ont donné la leçon. 5-1, pour la plus grosse défaite marseillaise dans un clasico.

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Le prix du meilleur premier rôle : Bafetimbi Gomis

En acceptant de signer à l'OM, Bafé Gomis s'est mis dans la peau d'un missionnaire, lui l'homme pieux. Convaincu par ses agents, le Varois savait qu'il devait un jour porter le maillot blanc. Dans la situation du club marseillais, il fallait être motivé. Il a tenu son pari avec 20 buts inscrits. Si l'OM retrouve l'Europe, c'est surtout grâce à lui devenu capitaine à l'arrivée de Rudi Garcia. Thauvin a certes réalisé une saison exemplaire mais Gomis a vraiment porté un OM où le buteur a toujours une place à part. Le premier rôle c'est Bafé.

Le prix du meilleur second rôle : Yohann Pelé

18 clean sheets. L'un des meilleurs scores d'Europe. Si l'OM a tenu le choc, Yohann Pelé n'y est pas étranger. Moqué pour son style, très peu médiatisé, l'ancienne doublure de Steve Mandanda a rappelé pourquoi il fut l'un des meilleurs espoirs à son poste en début de carrière. Bombardé titulaire en raison des problèmes financiers, Pelé a fait mieux que dépanner. Extrêmement discret, presque mutique, Pelé a été un second rôle qui méritait le haut de l'affiche.

Le prix du meilleur espoir : Maxime Lopez

Du temps de Marcelo Bielsa, on croyait que la pépite du centre de formation allait obtenir sa chance. Mais jugé trop tendre par le technicien argentin, il a vu Bilal Boutobba et son ami Jérémie Porsan-Clemente débuter en Ligue 1. Lui a dû patienter. Franck Passi lui offre son baptême en août dès la 2e journée. Mais c'est Rudi Garcia qui l'installe dans l'équipe. Au fil des mois, le minot a pris confiance et s'est tout simplement imposé. Symbole de la formation marseillaise et de la nouvelle politique de McCourt, Lopez doit désormais confirmer pour grimper les échelons.

Le prix de la meilleur promesse : MLD

Alors que le club est en vente, Margarita Louis-Dreyfus propriétaire depuis la mort de son mari Robert en 2009, convoque la presse au stade Vélodrome, début août. Entouré du président Ciccolunghi, du directeur sportif Jacob et de l'entraîneur Passi, la tsarine parle de la saison, d'avenir, d'ambition... Elle s'offre une photo de famille sur la pelouse avec les responsables des groupes de supporter et leur fait une promesse : organiser une barbecue ! Quelques jours plus tard, MLD reviendra à Marseille pour annoncer la vente de l'OM à Frank McCourt. La comédie n'avait que trop duré...

Le prix de l'ambition : OM Next Generation

Pilier du projet McCourt, la formation a pris un nouveau virage. Sous l'impulsion d'Andoni Zubizarreta qui a connu les références mondiales en la matière au FC Barcelone et à l'Athletic Bilbao, l'OM s'est rapproché des clubs amateurs voisins qui se plaignaient depuis des lustres d'être superbement ignorés par le géant olympien. Le dialogue est renoué. En quelques mois, 14 partenariats ont été signés. Quasiment, tous les clubs importants de la région marseillaise (Aubagne, Gémenos, Burel, Malpassé, Martigues...) ont accepté de lier leur destin. Dans un second temps, l'OM dépassera les frontières des Bouches-du-Rhône en signant des clubs varois ou vauclusiens. On ne sait pas si l'OM accueillera des futurs prodiges grâce à cette méthode mais il ne pourra pas dire qu'il ne savait pas.

Le prix de la caution internationale : Andoni Zubizarreta

Dès sa prise de pouvoir, Frank McCourt a nommé Rudi Garcia. Le second acte fort fut le choix d'Andoni Zubizarreta. Un grand nom du football européen, ex-capitaine et directeur sportif du Barça. Sa venue offrait une visibilité internationale et une crédibilité au projet de l'Américain. Parlant un excellent français, Zubi s'est vite acclimaté. Apprécié de tous, sa compétence ne fait aucun doute. Avec lui, aucun risque de polémique. C'est aussi l'image que souhaite donner le nouvel OM.

Le prix du limogeage : Franck Passi

Dès sa nomination, Jacques-Henri Eyraud a souhaité aller très vite. Ses premières décisions n'ont pas trainé. De nombreux dirigeants (directeur général, sportif, de la sécurité...) ont fait leurs valises. Le limogeage le plus médiatique est évidemment celui de Franck Passi mis à l'écart en quelques secondes par le nouveau président. "M. Passi, c'est fini. Nous avons un entraîneur", lui a-t-il simplement lancé après un entraînement. Passi, qui avait accepté la charge après le départ de Michel, espérait tenir sa place jusqu'à la trêve et pourquoi pas ensuite si les résultats l'accompagnaient. Il n'en a pas eu l'occasion. Limoger, Passi, très mal conseillé, s'est embourbé dans un bras de fer avec la nouvelle direction avant de revenir à la raison et mettre fin à une situation qui ternissait son image.

Le prix du bras de fer : Dimitri Payet

Après Florian Thauvin avec Lille en 2013, Dimitri Payet s'est lancé en janvier 2017 dans un conflit avec West Ham pour rejoindre l'Olympique de Marseille qui l'avait vendu un an et demi plus tôt au club anglais... Mal dans sa peau, le Réunionnais voulait revenir pour le bien de sa famille et retrouver le stade Vélodrome. Les nouveaux moyens financiers de l'OM lui ont permis de réaliser son rêve. McCourt a réglé 30 millions d'euros. Deux fois plus que le prix de vente... Jamais un Olympien n'avait coûté aussi cher. Mais le jeu en valait la chandelle pour démontrer que McCourt n'était pas là pour plaisanter. Payet a vite repris ses habitudes en délivrant des caviars et organisant le jeu. Mieux entouré, il devrait encore monter en régime la saison prochaine.

Le prix spécial du mercenaire : Lassana Diarra

Impossible de conclure ce bilan de la saison sans évoquer le cas Lassana Diarra. Convaincu par Vincent Labrune à l'été 2015, le milieu international, qui avait éclaboussé de sa classe la Ligue 1 durant ses premiers mois, a totalement pété les plombs l'été dernier. Arguant un accord oral avec Labrune, il souhaitait partir libre. L'arrivée de McCourt n'a rien arrangé. Diarra a tout fait pour se faire détester. Après six mois d'un jeu trouble sur et en dehors des terrains, il a mis sur les nerfs Jacques-Henri Eyraud qui a rompu son contrat et officialisé son départ en deux lignes sur le site du club. Son talent ne l'a pas mené dans un grand club anglais ni espagnol. Il a signé aux Emirats...

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