37% de possession, 220 passes réussies, 31 dégagements effectués. En Huitième de finale aller, face à Tottenham, la Juventus avait bien souffert malgré un avantage de deux buts au bout de dix minutes de jeu. Dans une situation inconfortable pour la manche retour à Wembley, la Vieille Dame pourra cependant compter sur la présence de Blaise Matuidi pour apporter un autre profil à son entrejeu. Forfait en raison d’une tendinite, l’international français a retrouvé des sensations face à l’Atalanta en Coupe puis contre la Lazio en Serie A, disputant au passage l’intégralité des deux rencontres. Une bonne nouvelle pour Massimiliano Allegri qui a rapidement installé le milieu de 30 ans comme un rouage essentiel de son équipe.
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En souffrance contre les Spurs, Miralem Pjanic et Sami Khedira pourront compter sur Matuidi pour aller au combat et ainsi les soulager de certaines tâches. Habitué aux efforts et notamment à un pressing incessant, la "pieuvre" devra aller chercher haut Moussa Dembélé, Christian Eriksen et Dele Alli, trois éléments des Spurs qui ont perturbé les plans de la Vieille Dame à l’aller. Dans son jardin, Tottenham aura l’avantage au score mais par son manque d’expérience dans ce type de rendez-vous, la formation turinoise aura une carte à jouer. Dans cette perspective, Matuidi avec ses 51 rencontres de Ligue des Champions au compteur peut avoir une influence pour renverser la vapeur.
Qualifié de "vagabond" par son entraîneur
Très vite, Blaise Matuidi a su s’adapter sans grande difficulté à un nouvel environnement et un autre championnat. Il compte 34 apparitions cette saison toutes compétitions confondues, disposant au passage d’une opinion positive de la part des tifosi turinois. Dans un entretien accordé à l’Équipe Magazine, le joueur formé à Troyes ne s’y trompait pas au moment de revenir sur son choix de quitter le PSG, après six années de présence dans la capitale. "C'est le club qu'il me fallait pour continuer à grandir, insiste-t-il. Je ne me suis vraiment pas trompé, je suis totalement épanoui ici. A mon âge, j'avais besoin de ça. Je vis une seconde jeunesse."
Massimiliano Allegri veut vaincre le signe indien qu’il traverse avec les Bianconeri depuis trois saisons, avec deux échecs en finale de la Ligue des Champions (2015 et 2017). Pragmatique, il a bien saisi ce que pouvait lui apporter Blaise Matuidi dans cette quête collective qu’est la Coupe aux grandes oreilles. Même si cette affection est concrète, elle prend la forme d’un humour douteux de la part du technicien italien : "En ce qui concerne Matuidi, je dirais que c'est un peu vagabond mais tout va bien. Quand je dis vagabond, je veux dire qu'il n'arrête pas de courir. Il court du matin au soir... Je faisais une blague. Tout simplement."
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