France, Lucas Digne raconte sa désillusion : "J'ai essayé d'avaler la pilule"

Doublure au poste de latéral gauche en équipe de France depuis plusieurs années, Lucas Digne a été coiffé au poteau en juin dernier par Benjamin Mendy et Lucas Hernandez. Longtemps la doublure de Patrice Evra, l'ancien défenseur du FC Barcelone n'avait manqué quasiment aucun rassemblement entre l'Euro 2016 et la Coupe du monde 2018, mais n'a pas fait partie de la liste la plus importante et n'a par conséquent pas participé au sacre des Bleus en Russie.

Une déception difficile à accepter pour Lucas Digne. De retour dans la liste de Didier Deschamps pour les matches du mois d'octobre, le latéral gauche d'Everton, qui a retrouvé du temps de jeu en Angleterre, est revenu sur cet épisode compliqué à encaisser dans un entretien accordé à l'Equipe : "On a parlé avant-hier avec Didier Deschamps, ça s’est bien passé. La discussion restera entre nous".

"J'étais frustré parce que j'aurais pu en faire partie"

"On a discuté entre hommes, entre personnes intelligentes. (...) Je m’attendais à être dans la liste. Ça a été une déception et de l’incompréhension parce que j’avais fait les matches de qualification, j’avais été bon. Ce sont les choix du sélectionneur, il faut les respecter et regarder de l'avant. Je ne suis pas allé chercher plus loin. J’ai essayé d’avaler la pilule. Ce n’est jamais facile", a ajouté Lucas Digne. 

Le défenseur gauche d'Everton n'a pas compris les raisons de son éviction : "Ma plus grande incompréhension, c’est par rapport aux critères de temps de jeu. Quand on a dit que je n’en avais pas assez alors que Benjamin Mendy n’en avait pas non plus, je n’ai pas compris. Mais comme je l’ai déjà dit, ce sont des choix du coach. Je les respecte totalement. (...) À moi de poser des problèmes au coach quand il fait sa sélection pour m’appeler. (...) L’idée, c’est de faire une très bonne saison tout simplement".

Lucas Digne regrette, forcément, de ne pas avoir été de l'épopée française : "C’était compliqué, j’étais divisé. Avant d'être joueur de foot, je suis supporter comme tous les Français. J’étais fier de ce que mes potes avaient fait. On s'est beaucoup envoyé des messages pendant la compétition. Mais d’un autre côté j’étais aussi frustré parce que je me disais que j’aurais pu en faire partie aussi. C'était un sentiment mitigé".