"En 2012 ou 2010 quand nous étions sortis, l'équipe qui nous avait battus était meilleure que nous. Aujourd'hui, ce n'était pas le cas, nous étions meilleurs que les Français." En conférence de presse, Joachim Löw a résumé la pensée allemande après la défaite en demi-finale de l'Euro jeudi à Marseille (2-0). Manuel Neuer en rajoutait une couche quelques minutes plus tard. "Le résultat n'est pas juste. Ils ont été très cliniques dans leurs offensives mais si on était rentré avec le match nul à la mi-temps, cela ne serait pas arrivé."
Avant même le début de la rencontre, Didier Deschamps s'est servi du discours de la presse outre-Rhin pour motiver ses troupes. "S'ils avaient été la meilleure équipe sur le terrain, ils auraient été qualifiés pour la finale, répondait André-Pierre Gignac au sélectionneur adverse. C'est jouissif quand on voit leurs titres dans les médias aujourd'hui en écrivant 'adieu les Bleus'. Quand on est arrogant comme ça, le football te met un coup de bâton derrière la tête. Cela nous permet d'avoir une motivation supplémentaire."
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Pourtant, si on a beaucoup parlé du fait que l'équipe de France restait sur trois défaites consécutives face à son voisin lors d'une phase finale d'un tournoi, l'Allemagne n'a toujours pas battu les Bleus lorsqu'elle est championne du monde en titre (5 défaites : 3-1 en 1954, 6-3 en 1958, 1-0 en 1977, 2-0 en 2015 et donc 1-0 en 2016). "En terme de qualité, l'Allemagne a été et reste la meilleure équipe, rétorquait Didier Deschamps. On a fait ce qu'on devait faire. On a été efficaces et Hugo Lloris a été décisif lorsqu'il devait l'être. L'Allemagne a beaucoup de qualité et même si il lui manquait deux ou trois joueurs, ça reste une très grande équipe."
Stat : Antoine Griezmann est devenu le 2ème joueur à inscrire 6 buts ou + lors d'un Euro après Michel Platini en 1984 (9 buts).
Il est difficile de contredire Joachim Löw sur le fond tant les Allemands ont dominé les 45 premières minutes. Mais jeudi, les coéquipiers de Mesut Ozil affrontaient une grande équipe de France, qui a réussi le défi qu'elle s'était fixé : entrer dans l'histoire. "Nous y sommes déjà, avançait Didier Deschamps cela faisait un bon moment qu'on n'avait plus battu l'Allemagne. Ce que nous avons fait aujourd'hui (jeudi), c'est magnifique. Quand vous voyez la ferveur et la passion qu'il y a dans le stade, cette équipe a tout pour être aimée. Les joueurs se sont très bien comportés sur le terrain et j'en suis très fier." Ils étaient 45 000 français à venir encourager les Bleus au Vélodrome. Et ils ont participé à la meilleure ambiance du tournoi jusqu'à maintenant. Le Stade de France est prévenu. Il reste deux jours seulement à l'équipe de France pour se préparer à jouer cette finale. Comme à son habitude, Didier Deschamps a rameuté ses troupes un peu avant une heure. "Ils ont assez parlé, ils ont besoin de se reposer", lançait-il aux journalistes. Jusqu'à maintenant, cela lui a réussi.
Loïc Tanzi, au Stade Vélodrome
Les journalistes de Goal sont équipés avec le Samsung Galaxy S7 et Gear 360
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