Didier Deschamps Euro 2016 France v Republic of IrelandGetty

Equipe de France, Didier Deschamps : "L'Islande n'a rien volé"

On ne va pas se mentir : que la France affronte l'Islande en quart de finale de l'Euro est une grosse surprise. Pour autant, toute la semaine les joueurs français ont tenu à rappeler que leurs adversaires étaient venus à bout des Pays-Bas lors des qualifications, avaient tenu tête au Portugal lors du premier tour et battus l'Angleterre en 8e de finale. Autant de signes qui doivent vacciner les Bleus contre une mauvaise performance dimanche au Stade de France (21h00).

Vous revenez au Stade de France, est-ce un atout pour vous ou vous auriez préféré continuer en province où l'engouement est un peu plus fort ?

Didier Deschamps : On n'a pas le choix de toute façon. C'est toujours un plaisir de de jouer au Stade de France pour nous, je ne pense pas que ce soit un atout même si on connait forcement mieux le stade que les Islandais. On a beaucoup de plaisir et de bonheur à voir l'engouement autour de cette équipe. Le soutien populaire en Islande est très important aussi, cela amène de la passion et du sentiment. Si les deux camps font beaucoup de bruit dimanche, cela va être très beau.

Est-ce qu'il a fallu "lutter" pour que les joueurs ne prennent pas de haut cette équipe ?

Les joueurs regardent les matches et on a fait ce qu'il faut au cas où. On a vu l'Islande jouer, ils n'ont rien volé. Ils ont des qualités. Ils utilisent les longues touches comme un atout oui mais pas que. Ils ont des positionnements bien définis qu'ils repètent à chaque match. A 35, 40 mètres du but, c'est l'équivalent d'un coup de pied arrêté pour eux. On a pris des dispositions pour contrer cela mais il ne faut pas réduire cette équipe à des longues touches. Athlétiquement ils sont très forts. Il faudra être aggréssif dans les duels et faire très attention aux déviations. On a beaucoup de respect par rapport à ce que fait cette équipe d'Islande. Il n'y pas aucune ambiguité sur le fait qu'il n'y ait que 100 footballeurs professionnels dans le pays. Ils ont des joueurs de qualités et ils ne sont pas là par hasard.

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Connaissez-vous Lars Lagerback, l'entraîneur islandais ?

Je le connais puisqu'il était entraîneur de la Suède avant. Il a mis un système en place qui fonctionne très bien et qui rend cette équipe très efficace. Il se retrouve dans cette organisation et bravo à lui. Ce n'est pas évident de mettre en place un système qui soit aussi efficace. J'ai beaucoup de respect pour ce qu'il a fait avec cette équipe. 

La qualification du Pays de Galles peut vous aider pour mettre en garde vos joueurs ?

Les joueurs n'avaient pas besoin de ça. Les individualités sans collectif, cela ne mène à rien. Je ne veux pas dire que l'on a pas besoin d'individualités, mais il faut rester organisés tous ensemble. C'est ça le plus important.

Avez-vous travaillé cette semaine pour mieux entrer dans les matches ?

Jusqu'à maintenant c'est passé, ça pourrait ne plus passer dans le futur. Il y a certainement ce qu'on fait mal mais il y a aussi l'adversaire qui commence très fort et qui lâche un peu plus sur la fin. L'idéal c'est de bien commencer et bien finir mais j'ai vu des équipes très bien commencer et mal terminer. Et quand vous terminez mal... ce n'est pas bon signe. Au-delà de l'organisation et du changement de joueurs, il faut avoir l'état d'esprit. On a eu deux fois une semaine de récupération entre les matches, c'est énorme dans une compétiton comme ça, d'habitude c'est 4 ou 5 jours. Je repète à mes joueurs qu'il y a besoin de concentration mais il y a des moments de relâchement dans la semaine.

Comment jugez-vous l'intégration de Samuel Umtiti ?

Je vous donne celle de Eliaquim Mangala aussi ? (rires) Il a joué la Ligue des champions avec Lyon, il a des qualités de duels, il a une bonne technique de relance, il a toutes les qualités du défenseur de haut niveau. 

Le 4-4-2, le 4-2-3-1, le 4-3-3, qu'est-ce qui prime pour vous ?

Je me retrouve dans différents systèmes par rapport à ce que je veux faire. Vous n'avez pas tous les éléments en main. Il y a l'adversaire qui compte aussi. Je fais des choix au départ, je suis amener à changer. On peut avoir une "équipe type" cela peut évoluer mais je considère plus cela comme un avantage. 

Loïc Tanzi, au Stade de France 

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