Zinedine ZidaneGetty Images

Équipe de France : Zinédine Zidane se remémore le sacre des Bleus en 1998

Cela fait 20 ans que l'équipe de France d'Aimé Jacquet a soulevé la Coupe du monde pour plonger la France dans une ivresse mémorable. Zinédine Zidane a beau collectionner les succès dans sa nouvelle vie depuis, l'ancien meneur de jeu n'a rien oublié.

"Ma vie a basculé avec ce match"

Dans un long entretien accordé à L'Equipe, l'actuel entraîneur du Real Madrid a expliqué ce que son sélectionneur lui avait dit ce 12 juillet 1998, pour préparer cette finale contre le Brésil qui l'a fait entrer au Panthéon du sport français. "Les jours avant la finale, Aimé Jacquet a mis l'accent sur les corners : "Zizou, je sais que le jeu de tête n'est pas obligatoirement ton point fort mais ce Brésilien il fait 1,70 m (Roberto Carlos, 1,68 m précisément), celui-là, à peine plus(Leonardo, 1,75 m), donc je te garantis que si tu y vas avec conviction tu peux faire quelque chose." Et ça s'est passé comme ça. "Manu" (Petit) tire le premier corner de la droite, Youri (Djorkaeff) le deuxième de la gauche, et je me suis retrouvé à chaque fois seul ou avec l'avantage de la taille".

Pour rappel, "Zizou" avait inscrit deux buts sur corner de la tête, le plan imaginé par Aimé Jacquet se déroulant parfaitement ce soir-là.  "Sur le premier but, je sens une forme de tension, je ne suis pas obligatoirement content, d'ailleurs, ça se voit, je ne souris pas. Par contre, sur le deuxième, je me libère. C'est une joie énorme. Je me dis : "Ah ouais, tu as marqué en finale et, en plus, deux buts. Il y a 2-0, c'est pas mal engagé cette histoire" , a poursuivi Zidane.

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"Je ne le sais pas à ce moment-là. Mais c'est sûr que ma vie a basculé avec ce match. Je suis devenu le joueur qui a marqué l'histoire du football français. C'est vrai, il faut se le dire. Les gens ont changé avec moi, leur regard, je le ressentais à chaque fois que je croisais quelqu'un. C'était vraiment beau..." , s'est remémoré le Français, visiblement très ému en évoquant ce souvenir.

Zinédine Zidane a également souligné que les Bleus avaient des vertus de groupe très fortes. "L'ambiance qui régnait entre nous. Je me souviendrai toujours du matin de la finale. On descend sur le terrain d'entraînement Michel Platini (à Clairefontaine)et on se retrouve tous, hyper décontractés, avec la joie de vivre. Là, je me dis que c'est incroyable, mais on va jouer une finale de Coupe du monde ! Je revois (Lilian) Thuram, "Lolo" (Blanc), Aimé Jacquet. Ils parlent de Ronaldo : "Si Ronaldo dribble comme ci ou comme ça, il va falloir le contrer de cette manière."On a parlé pendant presque deux heures alors que, d'habitude, pour un réveil musculaire, on restait quinze à vingt minutes, histoire de dire "on va bouger un peu". On n'était pas inquiets".

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