KoscielnyGetty

Équipe de France - Après Koscielny, la jeunesse s'empare aussi de la défense des Bleus

Steven N'Zonzi n'est pas un "jeune" au sens du football et de la nouvelle vague de talents précoces qui s'invite en équipe de France depuis plusieurs mois mais la chanson choisie pour son bizutage a de nouveau mis en lumière le décalage générationnel au sein des Bleus. "C'était Maître Gims, je crois, mais le titre je ne l'ai pas, souriait Laurent Koscielny en conférence de presse. La nouvelle génération commence à s'imposer en équipe de France mais quelques anciens résistent. On est toujours 5 ou 6 ensemble, on a peut-être des goûts musicaux différents des jeunes mais on n'est pas non plus des vieux cons ! (rires)". À 32 ans, Laurent Koscielny a pourtant fait l'annonce de sa retraite internationale à venir après la Coupe du monde et rien ne dit avec certitude que, d'ici là, la jeunesse ne s'impose pas comme une évidence. 

Laurent Koscielny : "Après la Coupe du monde, ce sera l'heure de laisser sa place"

Umtiti pousse fort, Kimpembe impressionne

Il faut dire que la concurrence se fait de plus en plus rude pour le défenseur des Gunners qui passera certainement le cap des 50 sélections lors des deux matches amicaux à venir face au Pays de Galles et à l'Allemagne. Absent du dernier rassemblement, le patron de la défense des Bleus a vu Samuel Umtiti livrer de solides performances à la hauteur de celles qu'il propose régulièrement sous le maillot du FC Barcelone. "Tant mieux pour les Bleus d'avoir des défenseurs centraux de très haut niveau qui jouent dans de grands clubs comme le Real ou le Barça, a évacué Laurent Koscielny. C'est naturel d'avoir l'ambition d'être titulaire mais il n'y a pas de concurrence entre nous, on s'apprécie sur et en dehors du terrain". Ce qui n'est a priori pas incompatible avec la concurrence qui existe obligatoirement au plus haut niveau. En réalité, Laurent Koscielny le sait et s'en sert comme moteur pour aller jusqu'au dernier grand défi de sa carrière en Bleu. "C'est normal que les jeunes essayent de prendre ma place, ils veulent jouer pour cette équipe de France. Moi ça me permet de rester au plus haut niveau, d'être exigent avec moi-même sur le terrain ou en dehors". 

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KimpembeGetty

Conservera-t-il pour autant sa place de titulaire jusqu'au Mondial ? Rien n'est moins sûr. Car derrière Samuel Umtiti, Presnel Kimpembe pointe aussi le bout de ses crampons. Le défenseur du Paris Saint-Germain, qui n'a pas encore honoré la moindre sélection malgré les convocations récurrentes, est aussi à considérer dans le paysage des défenseurs centraux français capables d'instaurer le doute dans l'esprit de Didier Deschamps. "À chaque fois que je l'ai vu jouer il a été très bon voire impressionnant. En Bleu il sait que son heure viendra pour s'imposer. Je sens que ça pousse derrière moi. Je sens qu'ils sont là aux aguets avec Umtiti mais j'essaie d'être là encore quelques mois". Après cela, le temps achèvera l'oeuvre entamée dans le secteur offensif avec l'arrivée brutale de Kylian Mbappé et Ousmane Dembélé. Après le Mondial, Didier Deschamps fera définitivement basculer l'équipe de France dans une nouvelle ère. 

Julien Quelen, à Clairefontaine.

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