James Rodriguez, Bayern MunichGetty

Bayern Munich, James fait désormais l'unanimité

James Rodriguez, actuellement touché au mollet, réalise un début d'année canon après un début de saison d'acclimatation. L'ancien monégasque fait désormais l'unanimité au point d'avoir convaincu ses dirigeants de le conserver. Parti du Real Madrid après un conflit larvé avec Zinédine Zidane et un abcès chargé de frustration, James a pris le temps de s'adapter afin de pouvoir exprimer enfin son immense talent en terres bavaroises.

Bayern Munich - James n’était pas heureux au Real Madrid

Un parrallèle intéresant est d'aileurs à établir entre les belles performances de James en Bavière et les difficultés de Zidane et de son Real manquant gravement de profondeur de banc à Madrid. S'il y a quelque chose que l'on peut reprocher, en l'état, au coach double champion d'Europe et champion d'Espagne, c'est la gestion du cas du Colombien.

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Grandes heures et dégâts denses

Le meilleur buteur de la dernière Coupe du monde n'a pas joué la dernière finale Ligue des champions, mais son prêt payant au Bayern lui permet aujourd'hui de jouer les premiers rôles en Allemagne comme en Europe. Et c'est déjà une réussite en soi, d'autant que le Bayern devrait, selon les informations de divers médias locaux, conserver le Colombien qu'on verrait de toute façon mal faire de nouveau les grandes heures du Real Madrid à l'avenir, vu les dégâts entrevus lors de sa cohabitation avec Zidane.

"Ce sont deux grandes équipes, elles veulent gagner des choses", questionné par le site de l'UEFA sur les différences entre le Real et le Bayern, James a sorti la parade diplomatique habituelle. Certainement histoire de s'éviter un procès en divulgation par les quotidiens espagnols. Son père est déjà plus prolixe sur les malheurs de son fils en Espagne. "Il aime beaucoup le Real Madrid, je pense que vous ne devez jamais douter de cela, mais la meilleure chose que James ait pu faire était de quitter cette équipe, car il avait perdu cette joie sportive qu'il avait avec Ancelotti", avait ainsi indiqué le papa du Colombien dans un entretien accordé à Marca. "Zidane était l'une des idoles de James. Mais vous n'entendrez jamais mon fils parler en mal de l'entraîneur français ou le critiquer pour quelque chose lié au football."

Rodriguez, James Rodriguez

Mais comment James est passé, en l'espace de quelques mois, de la position latérale de sécurité à l'aisance qu'on lui connaît actuellement, lui qui se meut dans les surfaces allemandes avec la grâce d'un agent secret lors d'une réception d'un ambassadeur quelconque, évitant les défenseurs adverses comme un James Bond le ferait avec une cohorte d'espions belliqueux ou une horde de top models fatals ? Deux hommes ont été très importants dans ce processus.

D'abord Ancelotti, l'un des protagonistes principaux de la quête de rédemption du joueur de 26 ans. Celui qui le fera venir en Allemagne pour tenter de relancer sa carrière. Les deux hommes étaient déjà proches à Madrid. Mais si l'aventure munichoise de l'Itaien a tourné court, James a été chanceux de constater que le Bayern a fait appel à Jupp Heynckes. Un autre ancien coach du Real parlant parfaitement espagnol. La philosophie du vieux sage allemand a fait beaucoup de bien au jeune Colombien :

Mercato - James Rodriguez ne se voit pas ailleurs qu'au Bayern

"Il a compris qu'il avait le droit de faire des erreurs...", avait récemment déclaré Heynckes en conférence de presse. Le tacticien a su remotiver et responsabiliser El Bandido. Et la magie a opéré : 4 buts et 6 passes décisives en 13 rencontres de Bundesliga, et surtout 2 buts et 3 passes en 4 journées disputées en 2018.

Permis de jouer

Heynckes a su éviter les écueils de la fausse polyvalence de James. Oui, l'ex-Monégasque peut jouer ailier gauche ou droit ou milieu excentré sur les deux flancs mais pour donner la pleine mesure de son talent, il faut lui confier la mène des offensives en position axiale : "Il est comme un poisson dans l'eau à ce poste", a d'ailleurs glissé tacticien de 72 ans. Heynckes a également perçu un manque d'explosivité chez son joueur, qui se traduit par des diffcultés d'être décisif à l'instant T à cause du manque de lucidité induit par l'effort.

RUMEUR, Le Bayern va lever l'option de James

"Beaucoup de gens ne voient pas à quel point il court, et combien il ne ménage pas sa peine pour le travail défensif au service de l'équipe. Mais c'est pour cela qu'il lui manque le punch au moment de tirer au but", estime Heynckes. Travail physique et rigueur tactique, les deux mamelles du coach allemand, Heynckes a mis en place à son arrivée un 4-3-3 ou 4-1-4-1 aussi austère qu'efficient, puisqu'il a permis au Bayern de glaner 13 victoires de suite (toutes compétitions confondues) et 22 succès en 23 rencontres. Et surtout James a enfin trouvé ce qu'il cherchait depuis des mois : un entraîneur qui le comprend.

Membre de la 'B' lors de sa dernière saison à Madrid, les remplaçants qui avaient tant oeuvré lors du doublé C1-Liga, James ne faisait de l'ombre à personne. Au Bayern le Colombien veut tout simplement sa part de lumière.

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