Jean-Michel AulasGetty

Aulas : "Si l’image du football français a été écornée, ce n’est pas de mon fait"

Depuis l’interruption du football français, Jean-Michel Aulas a été parmi les personnalités les plus vues sur la scène médiatique. L’homme fort de l’OL a suscité beaucoup de controverses, en proposant des solutions qui arrangent en priorité son club, en contestant les décisions de la LFP ou en poussant de toutes ses forces pour invalider la décision du gouvernement. Il s’est donc fait beaucoup d’ennemis, mais il n’en a cure. Dans un entretien accordé à Canal+, il a assumé toutes ses prises de positions.

Aulas : "On est vraiment trop cons"

Le président lyonnais a commencé par défendre l’idée d’une reprise pour laquelle il n’arrête pas de se battre. Tout en compatissant pour « ceux qui ont subi de plein fouet » la pandémie du Covid-19, il appelle « à tenir compte de l’évolution ». « Quand on voit ce qui se passe dans les grands pays d’Europe, qui ont déjà repris ou qui reprennent on ne comprendrait pas pourquoi on ne peut pas le faire, s'est-il interrogé. Je souhaite cette reprise, bien sûr. C’est une nécessité. Parce que l’UEFA l’avait demandé. La France s’est distinguée en prenant une décision qui est contraire à ce que souhaitait l’UEFA. Une décision qui n’est pas claire. »

Aulas a ensuite commenté l’inflexibilité de la LFP concernant le (non) redémarrage du championnat. Il estime que l’instance n’est pas éligible pour s’opposer à toute proposition et, de surcroit, sans le moindre dialogue. « La Ligue ne peut pas et ne doit pas répondre sur le champ, en essayant de se défausser par avancer. Il faut qu’ils arrêtent de prendre des décisions sans réfléchir. Aujourd’hui, le déficit d’exploitation est de 800M€. Il faut qu’on se mette au tour de la table, et qu’on imagine ce qui est l’intérêt général du football et des clubs et non pas dans celle de l’institution qui a été fortement dépassée. »

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"Je défends l'intérêt général, même si défendre celui de l'OL me passionne"

JMA rejette la faute sur les autres et sans se remettre en question. Il estime n’avoir aucune raison pour le faire. « Ça arrange beaucoup de gens de dire que j’agis par intérêt personnel en défendant mon club. Encore que défendre mon club, ça me passionne. Mais là, je défends l’intérêt général, a-t-il clamé. Ça donne une image de manque d’unité ? Vous pouvez aussi dire que ça donne une image de courage et de détermination [de ma part]. Si l’image du football français a été écornée, ce n’est pas de mon fait. J’en suis convaincu. »

Enfin, Aulas, a conclu en disant qu’il n’a pas abandonné l’idée de voir l’OL européen la saison prochaine pour la 22e année de suite. « Mon petit doigt me dit qu’on sera en coupe d’Europe, a-t-il lâché. On va faire comme si nous l’étions. On a la chance d’avoir une situation économique qui est l’une des meilleures du football français, parce qu’on a fabriqué des fonds propres ». Et si pas de participation européenne alors le club s’adaptera. « Les moyens qui sont donnés à Juni c’est de raisonner à court terme, mais aussi sur un plan de trois ans », a-t-il conclu.

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