Leonardo Bonucci Milan SPAL Serie AGetty Images

AC Milan - Leonardo Bonucci, en quête de confiance

Son transfert en a surpris plus d’un cet été. Cadre de la Juventus et six fois champion d’Italie d’affilée, Leonardo Bonucci a choisi de quitter la Vieille Dame pour un tout autre challenge : participer au redressement de l’AC Milan post-Berlusconi, à coups d’investissements financier massifs par des actionnaires chinois. Dans une équipe entièrement renouvelée à hauteur de 225 millions d’euros, l’international italien est le symbole des ambitions très grandes des nouveaux propriétaires lombards. Pourtant après trois défaites en championnat et déjà du retard sur ses concurrents au podium, le défenseur central est remis en cause dans ses performances. Pas la meilleure des manières pour aborder un derby face à l’Inter qui carbure depuis la reprise.

Ciro Immobile fait tomber la Juventus chez elle

Un Bonucci hésitant dans un Milan balbutiant

Recruté pour quarante millions d’euros, Bonucci désirait quitter la Juventus pourtant au sommet sur le plan national, en raison de différends avec son entraîneur, Massimiliano Allegri. Cette fois-ci, sa relation avec Vincenzo Montella n’a rien de disruptive et les deux hommes s’entendent pour mener à bien ce projet milanais. Mais à l’image de son équipe, hors Europa League, la marche vers la reconquête de l’Italie a déjà connu trois coups d’arrêt avec des défaites contre deux concurrents directs pour la tête du classement (Lazio et Roma) mais aussi un revers face à la Sampdoria.

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Au-delà des résultats, Bonucci n’est pas aussi impérial qu’à la Juventus. Si Musacchio et Romagnoli sont de bons joueurs, ils n’ont pas le même calibre que Barzagli et Chiellini ce qui pourrait inciter certains à estimer que l’international italien est moins bien entouré chez les Rossoneri. Le constat est limpide mais le stoppeur savait à quoi s’attendre en changeant de club cet été. La remise en question, la nouveauté, un contexte plus difficile, la fin de sa zone de confort, Bonucci connaissait les risques en quittant la Juventus. Il a ainsi été pointé du doigt après sa prestation délicate contre la Lazio où Immobile s’est joué de lui à plusieurs reprises. Pour se rassurer, son nom est présent dans la liste des 30 du Ballon d'Or, de quoi ne pas totalement somber dans la sinistrose.

Un capitanat contesté

Décision forte de Montella lors de l’arrivée du natif de Viterbo : lui confier le brassard de capitaine. Un choix que certains ne comprennent pas et remettent même en cause. Silvio Berlusconi, propriétaire des Rossoneri pendant plus de 30 ans a ainsi ouvertement critiqué la décision de l’entraîneur milanais, après la défaite contre la Roma. "Ce brassard a été remis à un footballeur qui a été membre de la Juventus pendant des années. Montolivo était l'homme idéal pour ce rôle." Il est vrai que l’ancien milieu de la Fiorentina avait été désigné comme capitaine suite au départ à la retraite d’Ambrosini il y a quatre ans. Blessé à plusieurs reprises, il a tout de même gardé une grosse influence dans le vestiaire. Confier la mission d’être le patron sur le terrain à un nouveau venu n’était peut-être opportun vis-à-vis des quelques anciens de la maison milanaise.

Se remettre la tête à l’endroit dans une rencontre aussi capitale que le derby milanais serait évidemment idéal pour Bonucci. Une victoire dimanche soir, doublée d’une grosse prestation sur le plan individuel, lui permettrait de s’attirer une plus grande sympathie de la part des supporters des Rossoneri. Dans le cas contraite, le tumulte et le fracas pourraient s’abattre sur Milanello et son capitaine.

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