Neymar, PSGFrancois Lo Presti

A Rennes puis à Amiens : un PSG aux deux visages

Il y a eu le PSG à Rennes, celui qui a mis 6 buts, avec un collectif huilé et un certain plaisir de jouer. Et il y a eu le PSG à Amiens, poussif, pas toujours inspiré ni concluant. Un seul point commun : la victoire finale. Pourtant, il n'y a eu que trois jours d'écart entre la première confrontation en terre bretonne (1-6), et la seconde en Picardie (0-2).  

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"On n’a pas bien abordé le match. C’est comme si on avait fait un vieux match nul. La conscience n’était pas très professionnelle aujourd’hui, c’est un match qui m’a énervé", expliquait Thomas Meunier à l'issue de la rencontre. "C’est logique pour moi de gagner mais on n’aborde pas le match de la bonne manière, c’est soûlant !  Il y a eu pas mal d’engagement, on a loupé des gestes simples dont on n’a pas l’habitude. Que ce soit Amiens ou le Real Madrid il faut préparer le match de la même manière mais ce n’était pas le cas aujourd’hui". C'était l'analyse la plus percutante concernant cette rencontre côté parisien. Car il aura fallu attendre presque une heure de jeu avant que les hommes d'Unai Emery n'ouvrent le score... sur penalty (transformé par Neymar à la 53è). La supériorité numérique du PSG, après l'expulsion du gardien amiénois à la 34è, ne les a même pas aidé à plier la rencontre bien plus tôt au cours du match. 

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La vision de Rabiot, auteur du second but (78è) était tout autre pour expliquer le match poussif de ses coéquipiers : "On avait un match de Coupe à jouer. On a été sérieux même sans être super bons. On a affronté une bonne équipe qui a essayé de contrer. C’était un match engagé, ouvert et on est contents de la victoire. Il va falloir gérer le mois de janvier/février. Il y a des matches où il faudra se préserver un peu, si on peut s’économiser on le fait, mais on est toujours sérieux". Sérieux, le jeune international français l'a été encore une fois au Stade la Licorne. Il a été sur tous les fronts : il est le joueur qui a tenté le plus de tirs derrière les trois attaquants (3) tandis qu'il compte le plus grand nombre de ballons récupérés de l'équipe (11). Son nombre de duels a également été impressionnant : 23 dont 65,2% gagnés, soit le meilleur taux derrière Verratti qui n'a affronté que 5 duels durant la partie. 

Si le PSG a pu donner comme impression de se reposer sur ses acquis, ce n'est pas l'opinion de Marquinhos qui analysait autrement cette confrontation : "On s'est créé des occasions en début de match, mais on n'a pas réussi à les concrétiser. Mais l'équipe a eu la bonne mentalité pour continuer à chercher le but. L'essentiel reste la qualification. C'était un bon match et on est restés concentrés défensivement. C'était donc mérité". Différents sons de cloche dans le vestiaire parisien donc, mais la même certitude : la qualification était primordiale. Une vérité, celle des matches de Coupe. Qu'il s'agisse de la Coupe de la Ligue ou de la Ligue des champions. Les Parisiens le savent mieux que quiconque.

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