Pour l'honneur, pour le moral, et pour partir en vacances l'esprit un peu plus léger. Trois jours après la folle désillusion face à l'Espagne, une équipe de France décimée par les blessures et les forfaits a rempli son contrat en s'imposant avec sérieux en Allemagne (0-2), lors de la petite finale de la Ligue des Nations. Sans être particulièrement brillante, surtout en première période où elle fut bousculée, la sélection de Didier Deschamps a su faire preuve de réalisme et de caractère pour s'offrir un succès de prestige face à un rival historique et terminer sa saison sur une bonne note.
AFPAprès la claque, le rebond : les Bleus sortent la tête haute en battant l’Allemagne
AFPDominée mais devant : la réussite maximale des Bleus
Le football a parfois cette irrationalité qui fait tout son charme. Car pendant 45 minutes, la France a subi, courbé l'échine, et aurait logiquement dû être menée au score. Bousculés par une Mannschaft entreprenante, les Bleus ont pu remercier leur gardien, Mike Maignan. Impérial sur sa ligne, le portier milanais, que Deschamps a préféré ne pas faire tourner, a réalisé quatre arrêts déterminants qui ont maintenu le navire tricolore à flot. Il a aussi fallu un brin de réussite, avec ce poteau trouvé par Florian Wirtz (41e) et ce penalty d'abord accordé à Adeyemi puis annulé pour une simulation évidente (35e). Miraculée, la France était toujours en vie.
AFPMaignan en sauveur, Mbappé en finisseur
Et contre toute attente, c'est elle qui rentrait aux vestiaires avec l'avantage. Sur l'une de ses très rares incursions, Kylian Mbappé, servi par Aurélien Tchouaméni, prenait ses responsabilités de capitaine. Après avoir fixé son défenseur, il enroulait une frappe parfaite du droit qui terminait sa course au fond des filets (45e). Un véritable hold-up, signé d'un leader qui, après avoir pris la parole la veille en conférence de presse, joignait le geste à la parole et mettait fin à près d'un an de disette dans le jeu en sélection.
AFPLe festival d'occasions manquées
Le visage des Bleus au retour des vestiaires était transfiguré. Bien plus conquérants, plus hauts sur le terrain, ils prenaient enfin la mesure de leur adversaire. Profitant des espaces laissés par une Allemagne en quête d'égalisation, la France se créait une multitude d'occasions franches. Mais quel manque d'efficacité ! Marcus Thuram trouvait d'abord le poteau (59e) avant de buter sur Ter Stegen (70e), tandis que Mbappé, à plusieurs reprises (60e, 80e et 82e), voyait ses tentatives repoussées par le portier allemand. Sur son banc, Didier Deschamps s'agaçait de ce gaspillage qui laissait inutilement l'Allemagne dans le match.
AFPOlise, la délivrance
Le soulagement venait finalement de Michael Olise. Sur un contre rapide initié par une récupération au milieu de terrain, Mbappé s'échappait et décalait parfaitement le joueur du Bayern Munich, qui n'avait plus qu'à conclure pour mettre fin au suspense (84e). Le sourire et les poings serrés de Deschamps sur son banc en disaient long sur le soulagement de tout un groupe, qui tenait enfin sa victoire référence pour clore ce rassemblement.
AFPUne victoire pour bien finir
La France s'impose donc 2-0 et termine troisième de cette Ligue des Nations. Si tout ne fut pas parfait, notamment cette première période fantomatique, la réaction en seconde mi-temps et le retour au premier plan d'un Kylian Mbappé décisif (un but, une passe) sont de vrais motifs de satisfaction. Les Bleus ont montré du caractère et de la ressource avec une équipe diminuée. De quoi partir en vacances l'esprit plus serein avant de se replonger dans les qualifications pour le Mondial 2026 en septembre.
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