Memphis Depay Lyon Nantes

Lyon-Nantes 2-0 - Porté (encore) par Memphis, Lyon poursuit sa route et met la pression sur Monaco

Au moment de faire les comptes, cette saison 2017-18 aura tout de même une place particulière dans l'histoire de l'Olympique Lyonnais. Parce qu'elle marque le début d'un nouveau cycle, déjà. Et surtout parce qu'elle met en scène une force de frappe offensive qui ne connait toujours pas ses limites. Avec 79 buts buts marqués depuis le lever de rideau, Lyon compte le meilleur total de buts inscrits dans son histoire en Ligue 1, alors même qu'il reste quatre matches. C'est fort. Et cette donnée, comme le fait d'avoir au moins quatre joueurs à 10 buts, dit tout de la puissance de l'OL. Réaliste ou pas, cette machine peut balayer n'importe qui.

Il fallait bien un homme avec la science de Claudio Ranieri pour tenter de la contrarier, ce samedi. Nantes s'est beaucoup appuyé sur la rigeur de l'Italien. Mais depuis le début de l'année civile, ce plan de jeu s'est effrité, et si les Canaris ont longtemps retardé l'échéance, ils l'ont davantage dû aux prouesses de Ciprian Tatarusanu, qui a tout repoussé pendant un moment. Traoré par deux fois (7e, 33e) ou Memphis (12e) lui ont permis de se chauffer les gants sur leurs multiples assauts. Les Nantais se sont permis quelques incursions menaçantes, sans succès. Mais le regret exprimé par Claudio Ranieri est venu de cette action de Thomasson, qui a vu son but refusé après avoir contré Lopes sur son dégagement (22e).

Au fil des minutes, la supériorité lyonnaise s'est accentuée. Dans leur jeu placé comme dans leurs transitions rapides, les coéquipiers d'un Fekir encore très en jambes ont mis au supplice leur adversaire, jusqu'à le faire craquer. Et il fallait bien une prouesse de Memphis, inarrêtable en ce moment, pour mettre l'OL sur les bons rails. A la réception d'une ouverture de Fekir, le Néerlandais a fait passer le ballon derrière sa jambe d'appui en pleine course avant de déclencher une frappe sèche du gauche (1-0, 39e). 

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Memphis Depay Lyon Nantes

Rien n'a changé au retour des vestiaires. Lyon a continué à appuyer en exploitant bien les côtés et en multipliant les combinaisons aux abords de la surface. Avec ce nouveau système en 4-4-2 losange, Bruno Génésio peut varier les animations offensives. Pour cette fin d'après-midi, il avait opté pour un cocktail de technicité et de vitesse en préférant Traoré à Mariano aux côtés de Fekir et Memphis. Le jeune Houssem Aouar, plus bas, a aussi été dans les bons coups, comme sur cette tête puissante sur le poteau (52e) ou cette reprise dégagée sur la ligne par Koffi Djidji avant l'heure de jeu (58e).

L'OL ne pouvait pas en rester là. Ce score étriqué n'illustrait pas sa production. Sur une nouvelle étincelle de Memphis, les Lyonnais sont parvenus à faire le break par Traoré, bien placé pour bonifier le rush en solitaire du Néerlandais (2-0, 68e). Avec 7 buts et 6 passes décisives sur ses 6 derniers matches, l'ancien joueur de Manchester United ne s'arrête plus. Tout au long du match, il a dégagé l'impression, avec Fekir, de pouvoir rentrer dans cette défense comme dans du beurre. C'était un comble, avec le profil de l'adversaire. Le score n'a plus bougé. L'OL grimpe donc sur la deuxième place du podium et met la pression à Monaco. Nantes voit l'Europe s'éloigner. 

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